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« Le dossier de la lutte contre la violence dans les écoles est déjà pris en main »
Tipasa - Soraya Talhi Zikara, directrice de l'éducation de la wilaya
Publié dans Horizons le 03 - 09 - 2016

Dans cet entretien, Soraya Talhi Zikara, directrice de l'éducation à Tipasa, a bien voulu faire un bilan de l'année scolaire qui vient de s'achever, tout en dévoilant la feuille de route tracée en prévision de la rentrée 2016-2017, dont les axes visent à améliorer davantage les conditions d'accueil et de scolarité des élèves, tous paliers confondus.
Les résultats du bac 2016 sont tombés. Quelle appréciation faites-vous des performances réalisées par les candidats de la wilaya de Tipasa ?
Les résultats dans notre wilaya sont bons. Avec 58,96% de lauréats, Tipasa est classée parmi les dix premières wilayas ayant obtenu les meilleurs taux de réussite à cet examen primordial dans le cursus d'études des élèves. Cela dit et compte tenu des potentialités dont on dispose, on peut faire mieux et améliorer davantage nos performances, et ce, dans toutes les filières et paliers d'enseignement.
Sur quels moyens et bases comptez-vous justement pour améliorer les résultats des élèves de la wilaya ?
Il faut d'abord savoir que la réussite au bac est avant tout le couronnement d'un long et laborieux travail consenti par l'élève durant les trois années de l'enseignement secondaire. Par voie de conséquence, le seul moyen pour donner la chance au maximum d'élèves pour mieux affronter les épreuves du bac, et c'est valable aussi pour les autres examens, est de réunir toutes les conditions idoines, tant d'accueil que pédagogiques, pour leur garantir une scolarité à la hauteur des défis qui les attendent. Pour cela, un diagnostic détaillé s'impose.
Avez-vous déjà commencé à établir le diagnostic en question ?
Cela fait cinq mois que je suis à la tête de la Direction de l'éducation de la wilaya de Tipasa. L'une des priorités de notre travail est, en effet, de procéder à une évaluation exacte de la situation qui prévaut dans l'ensemble des structures répertoriées sur notre carte pédagogique. Le travail se fait dans de bonnes conditions et nous comptons prendre les décisions qui s'imposent pour améliorer les conditions de scolarité de nos élèves, et ce, dès la rentrée prochaine.
Peut-on connaître justement la teneur du travail accompli en ce sens ?
Dans notre secteur, on ne peut pas faire un diagnostic d'ensemble, car les carences et les problèmes diffèrent d'un établissement à un autre. Par implication, nos procédons au cas par cas, c'est-à-dire un diagnostic sera établi pour chaque établissement secondaire. A Tipasa, nous comptons 37 lycées et autant de diagnostics seront élaborés, car c'est à partir de cet état des lieux qu'on apportera les solutions efficaces. Pour autant, nous projetons déjà de renforcer davantage le suivi pédagogique des élèves et encadrer les enseignants de façon à ce qu'on garantisse de meilleurs résultats.
A propos de ce suivi, pouvez-vous nous en dire davantage ?
Comme première mesure, nous nous devons de renforcer les mesures consistant à dresser le profil des élèves admis à l'enseignement secondaire, et ce, par rapport à ces capacités. Le travail des conseillers d'orientation est en ce sens capital, d'où la nécessité de décortiquer avec détail les points forts et les points faibles de l'élève afin qu'il soit mieux encadré et orienté vers la filière qui correspond à son profil et ses performances. L'orientation des élèves, que ce soit du moyen au secondaire ou de la première année secondaire à la deuxième, obéira à des critères stricts. Outre ce volet, une évaluation systématique et continue du travail fourni en classe par les professeurs, et ce, dans toutes les matières sera effectuée par les inspecteurs. Ajoutez à cela d'autres mesures tendant à améliorer le niveau des élèves. A titre d'exemple, la généralisation et l'organisation tout au long de l'année scolaire des séances d'heures supplémentaires au profit des élèves.
Une bonne partie des élèves, et ce, à travers le territoire national, trouve des difficultés dans l'apprentissage des langues étrangères et des mathématiques. Qu'en est-il à Tipasa ?
Afin de remédier à ce problème, nous avons décidé de consentir davantage d'efforts afin de permettre aux élèves de perfectionner leurs connaissances dans ces deux modules. A ce propos, nous envisageons, l'année prochaine, de consacrer des créneaux plus conséquents, notamment dans le cadre des cours de soutien. Pour un meilleur déroulement de cette opération et pour lui garantir une pérennité, une partie du programme du fonds d'aide de la wilaya à notre secteur lui est consacrée.
Y a-t-il d'autres mesures en perspective pour améliorer le niveau des élèves et les conditions de leur scolarité ?
En effet, notre plan comporte également d'autres volets. Parmi ceux-ci, la stabilité des staffs enseignants et d'encadreurs ainsi que la formation des enseignants pour mieux prendre en charge les élèves. D'autre part, nous allons relancer les activités culturelles dans les établissements scolaires afin de mettre en valeur les talents que recèlent nos écoles. A ce propos, j'étais agréablement surprise par la beauté des œuvres artisanales et artistiques réalisées par nos élèves lors de certaines manifestations. Notre devoir est de leur offrir les moyens nécessaires pour développer leur savoir-faire. L'école est aussi faite pour développer le sens artistique et sportif des scolarisés. C'est notre conviction, et nous allons tout mettre en œuvre pour contribuer à faire aimer aux élèves les bonnes choses. Ce qui, par conséquent, va les prémunir des dangers de la rue et des mauvaises fréquentations.
A propos de la délinquance et de la violence, que prévoit la direction de l'éducation pour prémunir et protéger les élèves de ces deux fléaux dans leurs établissements ?
Dès ma nomination, il y a de cela cinq mois, au poste de responsable de la direction de l'éducation à Tipasa, j'ai pris le dossier de la sécurité des élèves et des établissements en main. Nous avons élaboré un plan de sécurité pour les 37 établissements d'enseignement secondaire que compte la wilaya. Nous avons commencé par les lycées, car ils sont les plus exposés à d'éventuels cas de violence ou incidents d'une manière générale. En somme, les axes de ces plans s'articulent essentiellement autour de la manière la plus efficiente possible pour protéger la vie des élèves, des encadreurs ainsi que des structures d'enseignement. Ces plans comportent, entre autres, les étapes précises et les instructions à suivre en cas de nécessité pour évacuer les établissements en urgence. Nous avons pris le soin également de sélectionner les gardiens des établissements suivant des critères rigoureux pour mieux assumer la mission qui leur a été dévolue. Grâce à notre étroite collaboration avec les services de la police, de la gendarmerie et de la Protection civile, toutes les précautions sont prises pour que, en cas d'urgence, l'intervention des fonctionnaires de ces corps constitués se fasse dans les meilleurs délais. Bien que la mise en œuvre de ces plans de sécurité soit récente, nous pouvons dire que les résultats sont probants.
A quand la généralisation de ce type de plan pour le moyen et le primaire ?
Il faut savoir que les incidents relatifs à des cas de violence sont rares dans les cycles primaire et moyen, et ce, de par le monde. C'est pour cette raison que nous avons jugé urgent d'installer ce type de dispositif en premier dans les lycées. Avant de vous répondre, il y a lieu de savoir que la mise en œuvre du plan de sécurité s'est accompagnée par la dotation et la réparation des systèmes d'éclairage dans les lycées ainsi que d'autres travaux visant à renforcer l'imperméabilité des enceintes d'enseignement aux personnes étrangères. Ces efforts seront poursuivis pour non seulement renforcer la sécurité dans nos lycées mais aussi à travers toutes les structures de la carte pédagogique de la wilaya. Toujours dans ce volet, la wilaya, et sur instruction du wali, nous avons bénéficié d'une enveloppe de l'ordre de sept milliards de centimes qui sont intégralement consacrés pour les clôtures des établissements secondaires qui, dans bien des cas, nécessitent des travaux de réfection ou de renforcement. Les travaux sont prévus durant cet été et seront normalement achevés d'ici à la rentrée prochaine.
Outre les 37 établissements secondaires, la wilaya comprend 88 CEM et 295 primaires répartis sur le territoire de ses 28 communes. Dans quel état sont-ils actuellement ?
Ce serait vous mentir si je vous disais qu'ils sont en très bon état, et il est illusoire de soutenir le contraire. La vérité, c'est que des travaux de rénovation et d'amélioration des équipements sont nécessaires. Ces derniers sont répertoriés et prennent en compte des internats, des cantines ainsi que des classes d'enseignement pour ne citer que ces exemples. Pour éviter toute éventuelle dégradation des lieux d'enseignement, des instructions ont été données pour qu'ils n'abritent pas de colonies de vacances, car souvent les dégradations surviennent en ces moments-là. Aussi, nous comptons installer des équipements de chauffage dans les structures qui en sont dépourvues. Dans ce cadre, une dotation de 30 milliards de centimes nous a été allouée par la wilaya. Il faut savoir que le suivi pédagogique, et ce, quelle que soit sa rigueur, ne peut suffire à lui seul à améliorer le niveau des élèves si nous ne préparons pas le climat idoine et les conditions nécessaires pour mieux prendre en charge leur scolarité. C'est pour cela que nous essayons continuellement de leur offrir l'espace le plus propice pour qu'ils s'adonnent aux études.
Nous avons parlé des résultats du bac. Qu'en est-il de ceux du BEM à Tipasa ?
Au BEM, les résultats de nos candidats sont meilleurs. Je peux même dire qu'ils sont très bons. Il y a même un nombre appréciable d'élèves qui ont obtenu d'excellents résultats. C'est un honneur pour nous de veiller sur leur scolarité et sommes fiers d'eux. Toujours est-il, nous souhaitons faire mieux dans les années à venir. C'est pour cela que nous avons également procédé à un travail de diagnostic pour combler les lacunes et améliorer la prise en charge des collégiens, et ce, sur les plans pédagogique et de l'accueil. Idem pour les élèves du primaire qui par les résultats qu'ils ont obtenus ont permis à notre wilaya de se classer parmi les premières à l'échelle nationale. Avec la contribution de tout le monde, à savoir les autorités locales, l'administration du secteur au niveau de la wilaya, le corps enseignant, la corporation de l'éducation en général et les parents d'élèves, on ne peut qu'améliorer le niveau de nos élèves en leur donnant les outils nécessaires du savoir pour qu'ils s'épanouissent et réussissent leur cursus. Nous sommes condamnés par devoir et par conscience à les prendre en charge et à les protéger car ils sont la relève de demain.
Y a-t-il des cas de surcharge dans les établissements à Tipasa ?
Pour la partie ouest et centre, le problème ne se pose pas ou bien si peu, mais nous recensons quelques cas dans la partie est, une zone à forte densité démographique, à l'instar de Fouka et Bou-Ismaïl. Pour autant, nous avons pris ce problème en charge pour diminuer un tant soit peu de son acuité et pour que ses répercussions sur le cursus des élèves ne soient pas nuisibles. En attendant, la wilaya de Tipasa compte réceptionner à court terme 13 établissements scolaires entre lycées, collèges et écoles primaires. Le renforcement de la carte pédagogique par ces nouvelles structures contribuera grandement à réduire le phénomène de la surcharge des classes.
Lors de sa visite à Tipasa, dans le cadre de la célébration du nouvel an amazigh, la ministre de l'Education nationale a déclaré que l'enseignement de tamazight sera graduellement généralisé à travers les 48 wilayas. A quand le tour de Tipasa ?
Actuellement, nous sommes en train de travailler sur ce dossier. Nous avons fixé comme premier objectif l'introduction dès la rentrée prochaine de l'enseignement de tamazight dans un établissement d'enseignement, notamment dans la partie occidentale de la wilaya, une région où les citoyens maîtrisent parfaitement la langue tamazight. Nous veillons présentement à réunir les conditions permettant de mieux réussir cette première expérience en attendant d'autres qui suivront graduellement, selon les moyens disponibles, notamment en termes d'enseignants de la langue amazigh. C'est un défi que nous avons relevé et nous allons le réussir dans les temps prévus.


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