Des étudiants du système LMD (licence-master-doctorat) de l'université des sciences et de la technologie Houari Boumediene (USTHB), observent depuis hier une grève illimitée. Les protestataires des sept facultés demandent leur accès « sans conditions au master » prenant l'exemple sur les étudiants des grandes écoles et des instituts relevant du système classique. L'ensemble des grévistes s'est réuni à la faculté de Génie civil pour débattre des suites à donner à leur mouvement. « Lors de nos inscriptions, on nous a fait comprendre que LMD ouvre droit au passage au master sans conditions, or, aujourd'hui il nous est signifié d'accumuler 180 crédits (points) durant les trois ans. En outre, tout étudiant ayant refait une année ou ayant des rattrapages ne pourra être candidat au master», affirme un étudiant en génie mécanique. Souci partagé par un autre étudiant en 1ère année informatique. « Les conditions posées vont à l'encontre de nos objectifs. Les rattrapages sont inévitables car nous faisons face à de multiples contraintes », soutient-il. Un autre étudiant en 2ème master en génie mécanique énergétique estime que l'instauration de telles conditions bloque les étudiants. « Notre avenir professionnel est compromis, avec une licence l'accès à l'emploi reste limité, voire impossible ». Côté direction, on observe que cette grève vient mal à propos. Ainsi, le conseiller du recteur de l'USTHB chargé des associations estudiantines, Amar Boudella estime que cette grogne déclenchée suite à la promulgation du décret présidentiel 10-315 n'as pas lieu d'être puisque celui-ci a été annulé et « les revendications prises en compte à un très haut niveau ». « Ce débrayage est l'œuvre d'étudiants ayant redoublé plusieurs années et cela est inadmissible car ces étudiants bloquent des places pédagogiques destinées normalement aux nouveaux inscrits ». Pour ce qui est du master, M. Boudella soutient que l'USTHB regroupe le plus grand nombre de master par rapport aux autres universités. « Pour les deux années de master, nous avons 5030 inscrits et 80 % des licenciés s'y inscrivent», précise-t-il.