Les étudiants admis en deuxième année à la faculté de biologie de l'université des sciences et de la technologie Houari Boumediene (USTHB) sont rentrés, depuis hier, en « grève illimitée ». La plupart des cours prévus pour la même journée, qui coïncide avec la « rentrée universitaire », ont été bloqués, croit-on savoir. A l'origine de ce mécontentement, la décision de l'administration de la faculté d'inscrire tous ces étudiants en régime licence-master-doctorat (LMD). « Sans aucun préavis, l'administration a affiché, mercredi 29 octobre en début d'après-midi, la liste de plus de 700 étudiants en tronc commun biologie (TCB) admis en 2e année, tous inscrits en régime LMD. Cela ne représente aucunement le choix des concernés. L'administration voulait vraisemblablement lancer, de surcroît en fin de semaine, un ballon sonde pour tester notre réaction », estiment Smaïl et Oualid, deux étudiants, membres d'un collectif autoproclamé, né au lendemain de cette décision jugée inattendue. Selon ces derniers, les choses étaient claires lors des inscriptions : « Aux étudiants inscrits en 2e année tronc commun, on demande de remplir des fiches d'inscription. Ceux qui voulaient postuler pour le LMD avaient un registre où ils devaient porter notamment leur nom et leur signature. » La scolarité, expliquent-ils encore, a annoncé, le 22 octobre dernier, que les étudiants admis « peuvent » s'inscrire dans le système LMD. Jusqu'à hier matin, indique-t-on, quelque 500 signatures ont été récoltées dans les rangs des étudiants pour « dénoncer la décision de l'administration ». Dans cette pétition, les signataires se disent opposés à la nouvelle orientation et demandent le retour à l'ancien régime (5 ans) pour la préparation de l'ingéniorat ou du diplôme d'études supérieures (deux ans de tronc commun et la spécialisation à partir de la 3e année), tout en laissant le système LMD au choix, comme c'était le cas depuis son institution à la faculté au cours de la rentrée universitaire de 2005. Les concernés exigent aussi que toutes les spécialités soient ouvertes en 3e année. « Des rumeurs circulent actuellement à l'université quant à une possible surpression, en cas de retour à l'ancien régime, de plusieurs spécialités comme la microbiologie, le contrôle de la qualité et la biochimie », avancent les représentants de ces étudiants. Selon ces derniers, une demande d'audience au doyen de la faculté a été déposée au niveau de l'administration. Le « comité » compte enfin saisir le vice-recteur de l'USTHB. Nos tentatives de contacter les responsables de l'USTHB et ceux de la faculté de biologie n'ont pas abouti.