A cinq jours de l'Aïd El Adha, les prix des fruits et légumes ont enregistré une légère hausse dans les marchés d'Alger. Une virée dans le marché couvert Amar-El Kama, à Alger-Centre, nous a permis de constater des augmentations qui vont de 20 à 40 DA pour ce qui concerne les légumes et plus pour les fruits. Pour les commerçants questionnés, les prix « ont augmenté dans les marchés de gros, et ce sont eux qui déterminent la mercuriale, comme chaque année, à l'occasion des fêtes religieuses ». Ce sont les produits les plus consommés en cet évènement qui ont connu une hausse significative à l'instar de la courgette, cédée à 120 DA, la tomate à 80 DA, le navet entre 100 et 120 DA, le haricot rouge à 300 DA, la laitue à 120 DA, le citron à 350 DA, la carotte à 80 DA, l'aubergine à 80 DA ; il y a quelques jours seulement, ce légume ne dépassait pas les 35 DA. Même la pomme de terre a connu une hausse passant de 40 à 55 DA. Selon un vendeur, les prix risquent d'augmenter encore davantage dans les deux à trois jours qui viennent. Ce n'est pas encore la frénésie des achats pour le moment puisque les familles préfèrent avoir des légumes frais. « C'est un peu trop tôt pour s'approvisionner maintenant, il faut attendre samedi ou dimanche », indique une dame qui dit faire son marché « tous les deux jours », précisant qu'« il est préférable de consommer des produits frais car certains légumes se détériorent rapidement comme la courgette, la laitue et le haricot vert ». Pour ce qui est des fruits, les prix ont également augmenté, y compris pour ceux de saison comme la pastèque affichée à 75 DA et le melon à 100 DA. Deux jours auparavant, les prix ne dépassaient pas les 40 DA pour le premier produit et 80 DA pour le second. La nectarine qui se vendait entre 150 et 170 DA est passée à 250 voire 300 DA. Les prix du raisin oscillent entre 200 et 300 DA selon la qualité. Alors que la pomme locale au calibre moyen s'affiche à 150 DA le kg. Les prix des viandes rouges et blanches sont, à l'heure actuelle, stables. Des bouchers ont fait savoir qu'ils ont des commandes pour la tête de mouton et les abats. « Les gens n'ayant pas les moyens de sacrifier un mouton achètent certaines parties en plus de la viande bien sûr pour faire plaisir à leur progéniture », explique un boucher. De tout temps, et chaque Aïd, selon lui, des clients font leurs commandes quelques jours avant le jour du sacrifice. Cette option ne date pas d'aujourd'hui, beaucoup de familles qui ne peuvent pas acheter un mouton font de même.