À l'instar des régions Est et Ouest, le Centre n'a pas échappé à la folie de la mercuriale. Quand bien même, les produits sont disponibles cette année, les prix demeurent relativement élevés en ce Ramadhan. Les prix des fruits et légumes s'envolent à Béjaïa. Une virée dans les marchés de la ville donne une idée sur cette hausse subite de la mercuriale. Qu'on en juge : la tomate cédée habituellement à 40 DA passe à 100 voire à 120 DA. Le poivron est exposé à 90 alors que son prix variait entre 50 et 60 DA, les ognons se vendent à 50 DA et le chou-fleur à 130 DA. La courgette est cédée, selon les étals entre 60 et 90 DA. La hausse touche également les haricots verts dont le prix a atteint les 150 DA et le concombre est cédé à 80 DA dans certains étals. Il y a cependant l'exception pomme de terre dont le prix s'est stabilisé autour de 25 DA. La flambée n'a pas épargné les fruits. Très prisés durant le mois sacré, leurs prix atteignent les 300 DA, selon la qualité. Des pastèques sont ainsi exposées à 50 DA le kilo et le melon oscille entre 90 et 140 DA. Des fruits saisonniers comme les nèfles coûtent entre 120 et 140 DA. En somme, une mercuriale qui n'est pas à la portée des bourses moyennes et qui ne peut que décourager la ménagère durant cette période de grande consommation. "Avec de tels prix, il est quasiment impossible de faire face", nous déclare un père de famille. Une hausse que certains expliquent par le comportement de certains commerçants qui saisissent l'occasion pour accroître leurs bénéfices. La flambée des prix n'a pas tardé à atteindre le marché à Bouira. Au niveau du marché couvert de Lakhdaria, l'un des marchés les plus importants de la wilaya, il y avait foule, dimanche déjà. Tout le monde s'empressait d'effectuer ses emplettes en prévision du Ramadhan. À peine a-t-on mis les pieds à l'intérieur, qu'on est prix de vertige. Comment ne pas l'être, avec ces prix qui sont passés du simple au double? En effet, la courgette était affichée entre 130 et 145DA, l'oignon entre 60 et 75 DA, alors que les carottes allaient de 80 et 100DA/ kg. La tomate est cédée à 130 DA le kilo et 110 DA pour celle de qualité moindre. La laitue, très prisée durant ce mois, s'affiche entre 120 et 140DA, les haricots verts...à 180, voire 200 DA. La pomme de terre, qui n'est pas beaucoup consommée en cette période, oscille entre 40 et 50 DA, tout de même. Le citron est déjà à 210 DA et les olives vertes dénoyautées à 400 DA, quant aux olives noires, elles sont à 300 DA. Pour les ingrédients des plats sucrés, les abricots secs sont à 600 DA, les prunes à 450 DA le kilo. Les raisins secs (zbib) sont à 450 DA le kilo. S'agissant des fruits, la mercuriale a connu une relative hausse. En effet, la banane est à 200 DA, les abricots à 130, les pommes d'importation à 400 et la pêche à 180 DA. La pastèque et le melon sont jugés abordables par les consommateurs interrogés. En effet, la pastèque est entre 30 et 35 DA le kilo et le melon à 40. La pomme locale est aux alentours de 120 DA le kilo. Au rayon boucherie, le consommateur se fait saigner à vif. La viande, qu'elle soit rouge ou blanche, son prix ne baisse jamais, au contraire, il grimpe pour atteindre des niveaux stratosphériques. L'ovine est cédée à 800 DA le kilo et la viande bovine dépasse les 1400 DA. En ce qui concerne les viandes blanches, le poulet est à 250 DA, l'escalope de dinde à 650 DA le kilo. Les citoyens de Tizi Ouzou, habitués à la flambée des prix, à l'arrivée du Ramadhan, ont été quelque peu surpris, hier, par des prix relativement abordables des fruits et légumes même si les prix des viandes rouges et blanches ont augmenté. Une simple tournée à travers les nombreux étalages de la ville nous a renseignés sur la portée des prix qui restent, dans l'ensemble, raisonnables. Et pour cause, le poivron et le piment sont affichés à 80 DA, la pomme de terre entre 35 et 45 DA, la carotte à 60 DA, le haricot à 120 DA, la salade à 60 DA, la courgette à 65 DA alors que la tomate est quand même montée à 100 DA. Pour les fruits de saison, la pastèque est entre 50 et 60 DA le kilo et le melon à 120 DA. Pour ce qui est du poulet, qui est très demandé en cette période de jeûne, il a connu une légère hausse puisqu'il est passé de 280 à 320 DA, depuis le week-end passé alors que les prix des viandes rouges sont à peu près stables si ce n'est le prix du mouton qui a grimpé comme chaque année en cette période. Fait curieux, selon de nombreux marchands de fruits et légumes de Tizi Ouzou et de Draa-Ben-Khedda , les prix ont connu une certaine flambée, durant les deux jours du week-end, notamment durant la journée de samedi, mais ils ont fini par enregistrer une certaine baisse depuis hier du fait que les marchés de gros ont été inondés de légumes frais et de fruits de saison. "Mieux encore, tous ces prix vont encore baisser dès les premiers jours du Ramadhan car les spéculateurs sont souvent pris de cours par l'abondance des produits sur les marchés", nous apprendra un marchand de légumes du centre-ville de Tizi Ouzou, qui semble très optimiste pour la disponibilité des fruits et des légumes pour les jours à venir. Enfin, il est à noter que de nombreux citoyens préfèrent faire leurs emplettes dans les marchés couverts de Fréha, Draâ-Ben-Khedda, Tadmaït, voire même de Bordj-Menaiel et de Baghlia, dans la wilaya de Boumerdès où ils ont droit à des prix beaucoup plus attractifs et surtout à la disponibilité des produits du jour. H. Kabir/ R. B/ M. Haouchine