Photo : Sahel Par Badiâa Amarni Le Ramadhan, mois de piété et de ferveur fait couler beaucoup d'encre ces dernières années à cause des pratiques malsaines de certains si ce n'est la majorité des commerçants qui n'hésitent pas à saigner les poches de leurs concitoyens.L'échéance est encore dans plus d'une semaine et pourtant les prix des fruits et légumes, viandes et volailles commencent déjà à flamber. Certains prix donnent même le tournis comme c'est le cas de la carotte vendue à 90 DA le kilogramme ! Le poivron, l'haricot vert et le piment qui étaient la semaine dernière cédés respectivement entre 50 et 70 DA ont pris leur envol pour atteindre des pics de 120 DA pour le premier et le deuxième, et 100 DA pour le troisième ! L'aubergine et le concombre sont vendus à 80 DA, la laitue entre 90 et 100 DA, la courgette à 60 DA, et le concombre à 60 DA. Une petite exception, les prix de l'oignon, de la pomme de terre et de la tomate sont affichés entre 25, 35 et 40 DA le Kilo. Et encore les citoyens rencontrés au marché Tnach à Belcourt disent que les prix de ces derniers ont déjà augmenté et qu'ils seront concernés par une autre flambée dès le week-end prochain. «Si aujourd'hui les produits sont à ce prix comment seront-ils la veille du Ramadhan», s'interroge une ménagère rencontrée sur place. «On ne peut plus vivre franchement», nous dit cette sexagénaire mère de nombreux enfants. De plus, laisse-t-elle entendre, «plus on augmente les salaires de certains cadres et employés, plus les prix des produits augmentent…Où allons nous avec ça et comment les simples employés dont les salaires n'ont pas été touchés par les nombreuses augmentations peuvent-ils faire face aux besoins de leurs familles ?»Nous avons interrogé un jeune commerçant au détail, il renvoie la balle de cette cherté des légumes aux marchés de gros. «Ce matin, les prix des grossistes ont connu une certaine flambée». Selon lui, la carotte était affichée entre 60 et 70 DA, la laitue entre 40 et 45 DA, la courgette entre 35 et 40 DA, et le poivron entre 80 et 85 DA. L'haricot vert s'est vendu entre 80 et 100 DA, l'aubergine entre 60 et 80 DA, et le concombre à 40 DA. Même les prix des fruits ont augmenté par rapport à la semaine dernière. Toujours au marché Tnach les pêches qui étaient entre 60 et 80 DA ont grimpé pour atteindre les 120 et 130 DA, idem pour la nectarine. Les bananes qui étaient cédées à 100 DA dernièrement et même parfois à 80 DA ont atteint les 130 DA le Kilo. Seule la pastèque est encore cédée entre 35 et 40 DA le kilo.Pour la volaille, la situation n'est pas meilleure puisque le kilo du poulet est vendu à 300 DA alors que quelques jours auparavant il était à 270 DA. Les viandes rouges ne font pas l'exception puisque le prix du kilo de viande bovine avec os est affiché à 800 DA, soit une augmentation déjà de 100 DA, nous apprend un boucher. La viande ovine est vendue à 1 250 DA et ce depuis déjà 6 mois, nous précise-t-il encore. Et d'enchaîner que «cette situation est due à la contrebande aux frontières qui touche le cheptel ovin». Pour ce qui est du reste des produits, devenus un luxe pour la majorité des Algériens aux bourses moyennes, le foie coûte 1 800 DA le kilo, le bifteck 1 250 DA, la viande hachée 1 150 DA, et le Merguez à 700 DA. En dépit des mesures annoncées par les pouvoirs publics pour réguler le marché pendant le mois de Ramadhan les prix des produits de large consommation ont déjà commencé leur ascension ! Les commerçants continuent à faire leur loi et à imposer leur diktat aux consommateurs. Pourtant, les responsables ont annoncé la disponibilité de tous les produits pour le mois de Ramadhan mais…