Les travaux de l'atelier international sur le rôle de la démocratie dans la prévention et la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme ont été ouverts, hier, à Alger. « L'expérience algérienne est leader. Elle est comme une plateforme de discussions pour la lutte contre le terrorisme », a indiqué le chef de l'Union africaine lors de son intervention. Cet atelier doit, selon lui, apporter « une réponse efficace » à la lutte antiterroriste. « On s'attend à une analyse profonde du phénomène du terrorisme en constante progression et un échange d'expériences », a-t-il indiqué. Pour sa part, Tom Malinowski, secrétaire d'Etat adjoint américain pour la Démocratie, les Droits de l'homme et le Travail, a exprimé son vœu et celui de son pays de « profiter de l'expérience algérienne dans le domaine de la lutte contre le terrorisme », étant que les Etats-Unis sont également confrontés à ce phénomène depuis plusieurs années. Le conférencier a abordé les capacités de nuisance du groupe terroriste Daech qui « arrive à donner le pouvoir pour détruire et tuer des personnes ». Les personnes vulnérables qui veulent se sentir plus fortes que les autres cherchent la gloire en allant jusqu'au suicide. C'est là l'aspect qui intéresse les Etats-Unis dans cette lutte. « Notre défi est de gagner ce combat avant que nos ennemis n'atteignent ces personnes. » La politique la plus appropriée est justement « une éducation assurée à tout le monde, un emploi et le maintien d'un lien entre ces personnes vulnérables et le gouvernement », a-t-il soutenu. Il est aussi question de « maintenir un rapport de confiance et de tolérance par des moyens pacifiques », a-t-il ajouté. Le conférencier a relevé l'importance des ONG et de la société civile « qui doivent travailler ensemble » avec les bailleurs de fonds mondiaux pour « rester en contact avec ces personnes vulnérables, approchées par des groupes extrémistes ». L'application des lois contre le terrorisme, qui n'a besoin ni d'association pour récolter l'argent ni d'autorisation pour traverser nos frontières, s'impose parallèlement à un rapport équilibré entre les droits de l'homme et la sécurité pour protéger l'ensemble. Durant deux jours, les participants à cet atelier, en l'occurrence les 30 membres du Forum global de lutte contre le terrorisme (GCTF), les pays du Sahel, les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, les organismes nationaux et internationaux de lutte contre le terrorisme, débattront des différents thèmes de la problématique, dont « les valeurs démocratiques face à l'extrémisme violent », « l'importance d'un Etat fort, capable et juste dans la lutte contre le terrorisme » et « liberté et sécurité : quel équilibre ? ».