La permanence durant la fête de l'Aïd El Adha a été respectée par la majorité des commerçants sur le territoire national, selon l'Association nationale des commerçants et artisans algériens (ANCAA). Le président de cette association, Hadj-Tahar Boulenouar, assure n'avoir enregistré aucune plainte ou réclamation de la part des consommateurs ainsi que des équipes de contrôle désignées pour suivre de près la permanence. « Nous n'avons pas encore le pourcentage officiel du taux de suivi, mais les échos qui nous sont parvenus sont très favorables », affirme-t-il, signalant que le pain notamment était disponible. Il indique à ce propos que le pain dans certaines communes est resté invendu car la veille de l'Aïd, les citoyens se sont approvisionnés en ce produit. 50 millions de baguettes ont été vendues, d'après lui, la veille de la fête de l'Aïd. L'Association de protection et d'orientation du consommateur et son environnement (Apoce) a signalé toutefois, dans ce contexte, que certaines boulangeries se sont adonnées à des actes de tricherie. « Certaines boulangeries ont ouvert le premier jour de l'Aïd mais sans avoir produit de pain. Quand les contrôleurs passent, les gérants de ces boulangeries leur disent qu'ils ont produit du pain et tout vendu le matin même, alors que ce n'est pas vrai », souligne le président de l'Apoce, Mustapha Zebdi. L'ANCAA a appelé à ouvrir une enquête pour éviter ce type de tricherie. Toujours concernant la permanence, Zebdi indique qu'elle a été bien respectée dans certaines régions et très peu dans d'autres. « Nous ne pouvons pas être à 100% satisfaits des systèmes de permanence. Il y a toujours des insatisfactions observées ici et là. La permanence ne peut pas répondre à tous les besoins, c'est impossible. Mais le consommateur doit mettre aussi du sien et acheter juste la quantité de pain par exemple dont il a besoin », confie-t-il, estimant que le pain industriel pourra régler définitivement la problématique du pain durant les fêtes religieuses. L'ANCAA a, par ailleurs, constaté un déficit en matière de produits laitiers. « Les unités de production de lait en permanence n'ont pas pu couvrir les besoins. Nous avons enregistré un grand manque en matière de lait dans beaucoup de wilayas », fait savoir Boulenouar. Déficit en eau potable durant le 1er jour de l'Aïd L'Apoce a enregistré, pour sa part, un déficit en eau potable durant le premier jour de l'Aïd dans certaines communes de l'ouest d'Alger et dans des wilayas de l'est du pays. « Nous avons réceptionné, le premier jour de l'Aïd, 250 requêtes individuelles et collectives relatives au manque d'eau potable. La veille de l'Aïd, Seaal nous a prévenus des perturbations dans la distribution de l'eau potable à l'ouest d'Alger et s'est engagée à régler ce problème. L'entreprise nous a assurés que l'eau potable sera disponible au niveau de ces communes à 4h du matin, le premier de l'Aïd », explique-t-il. Mais Seaal, selon lui, n'a pas respecté son engagement.