Cette opération, lancée 15 jours avant l'Aïd, a été un succès, selon l'UGCAA qui a animé, hier au niveau de son siège, une conférence de presse. « Un succès, surtout le deuxième jour de l'Aïd durant lequel elle a été respectée à 100%, car organisée conjointement par les directions du ministère du Commerce et des wilayas en collaboration avec l'UGCAA. En outre, non seulement les commerçants ont eu le temps de s'organiser mais, en plus, le nombre des permanenciers a évolué de 12% par rapport à ceux de l'Aïd el Fitr », estime Hadj-Tahar Boulenouar, porte-parole de l'UGCAA. Néanmoins, comme les APC n'ont pas affiché la liste des permanenciers au niveau de chaque quartier, les consommateurs ont perdu leur temps à chercher les commerces ouverts. « C'est ce qui a donné l'impression que les boulangeries, notamment, étaient fermées. Ces dernières, d'ailleurs, ne pouvaient pas ouvrir toute la journée. Ce qui est normal. Les boulangers, eux aussi, ont le droit de fêter l'Aïd », signale M. Boulenouar, soulignant qu'entre 14 et 15 millions de baguettes de pain ont été fabriquées durant le premier jour de l'Aïd, soit le tiers de la consommation nationale, estimée à 40 millions baguettes/jour. Dans ce contexte, le porte-parole de l'UGCAA appelle les institutions concernées à l'éradication définitive des points de vente illicites de pain où la baguette a été vendue à 30 DA ! « Il faudrait penser à une réglementation qui puisse permettre aux boulangers de limiter le nombre de baguettes afin de ne plus pouvoir alimenter les points de vente illicites », suggère-t-il en se réjouissant que l'Association des consommateurs algériens ne se soit pas plainte du non respect de la permanence. Chose que Mustapha Zebdi, président de l'Association de protection et d'orientation du consommateur (Apoc), a confirmé dès le lendemain de l'Aïd. Par ailleurs, l'UGCCA a estimé dans sa conférence de presse, que les autres secteurs, autre que celui du Commerce, doivent s'impliquer pour faciliter le bon déroulement de la permanence, veiller à la disponibilité de l'eau et de l'électricité notamment. « A Annaba, Khenchela et Oran, les boulangers se sont plaints de coupures d'électricité la veille de l'Aïd. Comment produire du pain dans ce cas-là ? », s'interroge M. Boulenouar pour lequel il sera nécessaire aussi que la formation professionnelle propose des programmes de formation en boulangerie au niveau des différentes régions du pays afin d'encourager la main d'œuvre à rester sur place. Ce qui facilitera les permanence », conclut le porte-parole de l'UGCAA.