La ministre de la Solidarité nationale, Mounia Meslem, a donné, hier, le coup d'envoi de la compétition nationale sur l'entrepreneuriat féminin depuis le Palais de la culture Moufdi-Zakaria, à Alger. La promotion de l'entrepreneuriat féminin et l'intégration effective de la femme algérienne dans la dynamique de développement sont un objectif majeur de la nouvelle stratégie nationale de relance économique basée sur la diversification des ressources. La participation de la femme dans le secteur de l'emploi ne représente que 19%, alors que son taux de scolarisation est assez élevé (les universitaires sont majoritaires avec 65%). Une vraie problématique. Ce décalage est incompréhensible quand on sait que la Constitution consacre les mêmes droits à l'homme et à la femme. Dans ce contexte et pour faire sortir la femme de l'anonymat et lui donner les mêmes chances que l'homme, le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme compte élaborer un programme national de l'entrepreneuriat féminin pour combler le déficit en la matière et redonner à la femme la place qui lui sied dans la société et la sphère économique plus précisément à travers le lancement de nombreuses activités au niveau local durant les deux prochains mois qui seront couronnées par un séminaire national qui se tiendra fin novembre pour présenter le programme national auquel aboutiront les travaux. « Ce travail de proximité permettra la cristallisation de l'esprit entrepreneurial à travers des projets qui peuvent être d'envergure nationale », a-t-on fait savoir. Une caravane de sensibilisation et de mobilisation des énergies et des innovations permettra de polariser les projets et les métiers susceptibles de créer la richesse. Ce programme national, auquel participent plusieurs secteurs, dont ceux du travail et de l'emploi, de l'agriculture, de l'industrie, du tourisme et de l'artisanat, de l'enseignement supérieur, de la formation et de l'enseignement professionnels, permettra de mettre toute la lumière sur les potentialités existantes. Dans ce contexte, un concours national sur l'entrepreneuriat féminin est désormais engagé dont le coup d'envoi a été donné par la ministre de la Solidarité nationale, Mounia Meslem, depuis le Palais de la culture Moufdi-Zakaria, à Alger. Cette compétition est aux femmes porteuses de projets, mais seuls les plus viables seront retenus. Trois prix seront décernés aux meilleurs projets. Cette entreprise s'inscrit, a déclaré la ministre, dans la politique d'encouragement et de promotion du travail féminin prônée par le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika. Elle constitue, selon elle, une nouvelle lancée dans le renforcement du rôle de la femme et sa participation à l'édification du pays et la consécration du développement durable. Fatiha Rachedi, entrepreneuse et membre du comité de préparation, a déclaré que ce projet offre l'occasion à la femme entrepreneuse de « sortir de la solitude dans laquelle elle est confinée et d'intégrer un réseau pour profiter des outils qui l'aideront à améliorer sa profitabilité ». Le représentant du bureau de l'Organisation internationale du travail à Alger dira que les travaux devraient permettre de constituer une base de données sur les femmes entrepreneuses, les conditions dans lesquelles elles exercent, l'ensemble des partenaires ainsi que les activités les plus prisées. Le bureau, dit-il, accorde un intérêt particulier au rôle de la femme rurale qui participe à l'éradication de la pauvreté.