Désigné officiellement à la tête de l'institution onusienne, l'ancien Premier ministre portugais, Antonio Guterres, prendra ses fonctions le 1er janvier 2017. Hier, il a dévoilé la composante de son équipe de transition, qui compte trois femmes. Il s'agit de la Sud-Coréenne Kang Kyung-wha, ancien haut-commissaire adjoint aux réfugiés (HCR) et directrice générale en charge des relations internationales au ministère sud-coréen des Affaires étrangères. L'Américaine Melissa Fleming est, pour sa part, conseillère principale et porte-parole de Guterres. Actuellement directrice de la communication du HCR, elle a exercé auparavant à l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Autre conseillère principale, la Jamaïcaine Michelle Gyles-McDonnough. Avocate de formation, elle a notamment une longue expérience au sein du Programme de développement des Nations unies (PNUD), étant aujourd'hui sa représentante résidente en Malaisie, à Singapour et à Bruneï. Le Portugais, Joao Madureira, actuellement ministre-conseiller à la Mission permanente du Portugal auprès de l'ONU, et le Tunisien Radhouane Nouicer, directeur du bureau Afrique du Nord et Moyen-Orient, font partie de la nouvelle équipe. Les missions ne semblent guère aisées au vu des fortes attentes pour le règlement des nombreuses crises qui secouent le monde d'une part, et la tension croissante entre les grandes puissances de l'autre. Pour Antonio Guterres, les priorités sont définies. « Je m'engage à faire de mon mieux au service des nobles causes et valeurs de l'ONU », a-t-il déclaré lors d'un entretien accordé à la radio des Nations unies, plaidant pour la recherche d'une diplomatie en faveur de la paix. « Cela dépendra beaucoup des Etats membres, car le chef de l'ONU a des capacités limitées, a souligné Guterres. Il a mis en garde contre le danger de l'impact de ces conflits sur la sécurité mondiale. Pour le futur SG, les défis sont nombreux. Mais le principal est d'être sûr que l'ONU soit plus efficace pour servir les peuples du monde. Evoquant la détérioration de la protection des réfugiés dans de nombreuses régions du monde, il a souligné qu'il faut s'assurer que les pays non seulement respectent le droit, mais assument leurs obligations internationales par rapport aux migrants qui fuient des conflits. Il juge que les pays doivent appréhender la migration dans sa dimension humaine et la considérer comme une opportunité et une solution aux problèmes que rencontre le monde. Il a, par ailleurs, imputé l'ampleur du trafic d'êtres humains à l'absence de coopération entre les pays.