La rencontre qui a regroupé plus de 200 opérateurs de la wilaya d'Adrar a permis au ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, de souligner la priorité qu'accorde le programme quinquennal 2015-2019, dont découle le plan d'action du gouvernement et la feuille de route du secteur de l'industrie et des mines au développement des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux, particulièrement celles situées sur la bande frontalière. « Malgré la conjoncture délicate que traverse le pays avec le recul des revenus en devises, des recettes fiscales et de l'équilibre budgétaire, nous nous sommes mis au travail pour concrétiser la nouvelle vision de développement », a déclaré le ministre, soulignant que cette vision « s'appuie sur la valorisation des potentialités de chaque région pour qu'elles soient complémentaires à celles des autres régions ». « Dans le domaine industriel, détaille Bouchouareb, en plus des avantages spécifiques accordés aux investissements nationaux et étrangers en partenariat, les régions du Sud connaissent le début de concrétisation d'un programme de développement ambitieux à travers l'aménagement de nouveaux parcs industriels, la modernisation des unités industrielles publiques fermées, l'incitation à l'investissement, la réouverture de toutes les mines et la préparation du lancement de l'exploitation des grands gisements comme ceux de Ghar Djbilet, à Tindouf, et de toute la région des Eglab ainsi que la densification de l'exploitation des carrières et la valorisation des substances minérales et non minérales ». Le ministre de l'Industrie et des Mines a inspecté les travaux de réalisation de la première cimenterie implantée sur le territoire d'Adrar, dans la commune d'El Moktène, située à 260 km du chef-lieu de wilaya. Fruit d'un partenariat entre un opérateur privé national (Sarl STG-Adrar), détenant 71% de parts, et une entreprise publique chinoise (CTIEC), la cimenterie qui entrera en production au cours du 1er trimestre 2017 dispose d'une capacité de production de 1,5 million de tonnes/an en ciment et clinker, et sera la première à l'échelle du pays à produire du ciment pétrolier destiné à satisfaire les besoins de Sonatrach et ses partenaires. Actuellement, ce type de ciment est entièrement importé. Dans le cadre de la politique d'import-substitution, le ciment pétrolier sera produit localement, tout comme la barytine, substance servant dans le forage pétrolier dont le développement et la valorisation se feront au niveau du gisement de Draïssa, à Béchar. Dans une seconde phase, les capacités de production de la cimenterie d'Adrar seront doublées pour atteindre les 3 millions de tonnes/an, avec objectif primordial d'exporter vers les pays limitrophes. Le ministre de l'Industrie et des Mines a également présidé, au siège de la wilaya d'Adrar, la cérémonie de signature d'un partenariat industriel et technologique triangulaire impliquant des entreprises nationales (publiques et privées : le groupe public Divindus et le privé El Hamel Energies Renouvelables) et étrangère (HCDL & CTIEC de Chine) pour la réalisation d'une nouvelle usine de verre plat à Adrar, d'une capacité de production de 500 t/jour, soit un volume annuel de 150.000 t. Implantée sur un site de 120 ha au niveau de la daïra de Tinerkouk, distante de 280 km du chef-lieu de la wilaya, la nouvelle usine, dont la réception est programmée dans 24 mois, destinera sa production à la satisfaction de la demande du bâtiment, la filière mécanique, les ménages, l'équipement de froid, le secteur du commerce et l'ameublement ainsi que l'exportation. Elle emploiera près de 600 personnes, et un programme de formation et de transfert de savoir-faire est déjà établi. Adrar fournira 20 millions de tonnes/an de coton pour l'unité de filature du nouveau complexe textile de Relizane. Enfin, Bouchouareb a annoncé un projet structurant pour la filière textile à travers le lancement prochain d'une plantation cotonnière d'une superficie de 5.000 ha en mesure de fournir, lors de sa 1re étape, 20 millions de tonnes/an de coton pour l'unité de filature du nouveau complexe textile algéro-turc de Relizane. Cette première unité de filature entrera en production dès janvier 2017. Pour la seconde étape, la production cotonnière s'étendra sur une surface de 20.000 ha pour assurer une production de matières premières de 70 millions de tonnes/an.