Le dosage du glucose : pour le diabète Le diabète est dû à un excès de sucre dans le sang : au lieu d'être absorbé par les cellules, il s'accumule, ce qui va jusqu'à provoquer des hyperglycémies. C'est cette hyperglycémie que l'analyse de sang (appelée mesure de la glycémie veineuse à jeun) va détecter. Si elle est inférieure à 1,1 g/l (6 mmol/l), il n'y a ni diabète ni prédiabète. Vous pouvez attendre entre 1 et 3 ans pour renouveler le test. Entre 1,1 g/l et 1,25 g/l (6 et 6,8 mmol/l), le diagnostic d'hyperglycémie modérée à jeun (prédiabète) est posé. Dans ce cas, la mesure doit être renouvelée un an plus tard. Si la mesure est supérieure ou égale à 1,26 g/l (7 mmol/l), on pense au diabète de type 2. Mais un second test de glycémie veineuse à jeun sera nécessaire pour confirmer le diagnostic. A noter qu'après 45 ans, on devient pour les médecins une « personne à risque de diabète ». Or, une personne atteinte peut vivre plusieurs années sans présenter de symptômes. Pendant ce laps de temps, la glycémie élevée endommage silencieusement l'organisme et des complications peuvent se développer. D'où l'importance de ce test sanguin. Le bilan lipidique : pour le cholestérol Le cholestérol fait partie des graisses indispensables au bon fonctionnement de l'organisme mais, en excès, il augmente le risque de maladies cardio-vasculaires (infarctus, AVC...) surtout après 45 ans. Pour savoir si l'on souffre d'un excès de cholestérol, on fait une prise de sang à jeun appelée bilan lipidique. Elle permet de doser le LDL (le mauvais cholestérol) qui, idéalement, doit être inférieur à 1,5 g/l mais aussi le HDL (le bon cholestérol) qui doit être supérieur à 0,4 g/l pour un homme et 0,5 g/l pour une femme. Le bilan lipidique dose aussi les triglycérides (les « mauvaises graisses ») dont le taux doit être inférieur à 1,5 g/l. Si le bilan se révèle perturbé, le médecin demandera un bilan plus approfondi lui permettant d'évaluer une anomalie lipidique (EAL). Le dosage de la TSH : pour la thyroïde A la ménopause, il n'est pas rare de voir apparaître une hypothyroïdie. Ce trouble provient souvent du vieillissement prématuré de la glande, sans doute lié à la diminution des hormones féminines. Le seul moyen de savoir si votre thyroïde fonctionne au ralenti, c'est de doser une hormone : la TSH (thyréostimuline). Les valeurs normales de cette hormone doivent être comprises entre environ 0,15 et 5 mUI/l. Une TSH élevée est le signe que la thyroïde ne fonctionne pas assez et ne fabrique pas assez d'hormones, ce qui indique une hypothyroïdie. Mais une seule prise de sang ne suffit pas pour faire le diagnostic. Le taux de TSH est vérifié plusieurs fois avant d'affirmer que vous souffrez d'hypothyroïdie. Le dépistage des IST : pour la syphilis et le VIH Normalement, votre médecin généraliste doit vous demander si quelque chose a changé dans votre vie sexuelle, ce qui peut augmenter le risque d'infection sexuellement transmissible (IST). Il est important de se faire dépister, car la plupart des infections sexuellement transmissibles ne guérissent pas seules. Les IST qui peuvent se dépister par une prise de sang sont : l'infection par le VIH et la syphilis. Les autres peuvent se dépister par un examen d'urine ou par un prélèvement vaginal. Le dépistage de l'hépatite C Selon les résultats d'une étude récente, il apparaît que les hépatites et notamment l'hépatite C tuent plus que le VIH. Le dépistage de l'hépatite C se fait avec une simple prise de sang dans un laboratoire d'analyses biomédicales, sur simple ordonnance de votre médecin généraliste. Le dépistage permet de révéler la présence d'anticorps dirigés contre le virus de l'hépatite C dans le sérum sanguin. Toutefois, ces anticorps sont lents à apparaître dans le sang, jusqu'à huit semaines parfois, et il faut donc savoir renouveler l'examen si un doute persiste.