Une opération de volontariat, mettant à contribution la police, les services de l'APC de Tipasa, le mouvement associatif, des citoyens anonymes mais surtout les élèves d'une école primaire, est venue à bout de la saleté de la petite localité mais surtout de la plage Chenoua qui croulait sous le poids d'une pollution qui à la longue est parvenue à défigurer cette vitrine touristique du littoral tipasien. L'élan civique suscité par cette twiza des temps modernes dénote, on ne peut mieux, une réelle propension des citoyens à porter assistance à dame Nature pour peu qu'il y ait un catalyseur. Un effet d'entraînement qui au bout de la chaîne peut résulter de performances que seule l'action collective peut réaliser. « Cette louable initiative émane de la quatrième Sûreté urbaine située à Chenoua. L'idée fut simple. Procéder au nettoyage de la ville et de sa plage en organisant l'évènement en collaboration avec tous les acteurs concernés, à commencer par l'APC, le mouvement associatif, les élèves d'une école primaire, le commissariat national du littoral, les notables de la région et les bonnes volontés citoyennes », confie le lieutenant Bouraâda Smaïl, chargé de la communication à la Sûreté de wilaya de Tipasa. Selon le même interlocuteur, l'adhésion de tout ce beau monde à cette opération s'est faite naturellement, tant l'enjeu est important. « Il faut savoir que l'objectif primordial escompté de ce type d'action est justement de consolider le sens du partenariat avec le citoyen, l'un des axes primordiaux autour duquel s'articule la politique de proximité prônée et mise en œuvre par la haute hiérarchie de la Direction générale de la Sûreté nationale. Aussi, par le truchement de cette opération, nous œuvrons à semer et à inculquer la culture environnementale aux élèves », souligne le lieutenant Bouraâda Smaïl. Et d'ajouter : « Dans le cadre de la mise en œuvre des orientations de la DGSN, nous menons actuellement une campagne de sensibilisation au niveau notamment des établissements scolaires de la wilaya. » Selon lui, parmi les thèmes de sensibilisation retenus au cours de la campagne en question, la protection de l'environnement occupe une place primordiale. « Nous mettons l'accent sur la protection de l'environnement qui doit nécessairement passer par la vulgarisation des moyens de lutte contre la pollution et ses risques, ainsi que les gestes à entreprendre, aussi petits soient-ils, pour entretenir la pérennité de l'écosystème, d'où la nécessité d'inculquer l'éducation environnementale à la nouvelle génération », explique-t-il. Selon lui, le volontariat de Chenoua tombe à point nommé. « Il s'agit de la mise en pratique des séances de sensibilisation menées à travers les écoles. L'action menée à Chenoua est une opportunité pour les écoliers de l'établissement primaire Mokadem-Moha-med de mettre en pratique tout ce qu'ils ont appris sur la protection de l'environnement », estime-t-il. Ainsi, les élèves ayant pris part à l'opération ont non seulement découvert de visu l'étendue et les nuisances de la pollution sur l'environnement causée par les déchets sur la plage, mais se sont mêlés aux adultes volontaires pour collecter les ordures qui jonchent la berge de Chenoua. « Grâce aux cours de sensibilisation, les enfants ont su comment procéder pour ramasser avec précaution les déchets, bien sûr sous notre regard vigilant. Pour nous, c'est une réussite totale, car au-delà de leur geste, ils ont pris conscience de l'importance d'évoluer dans un environnement sain », affirme-t-il. Concer- nant toujours la prise de conscience à propos de la protection de l'environnement, le même officier exprime toute sa reconnaissance aux citoyens ayant pris part au volontariat de Che-noua. « Le plus frappant lors de l'action de Chenoua est la participation de nombreux citoyens. Nos rangs grossissaient au fur et à mesure. Cette mobilisation dénote une prise de conscience que la police encourage. Cela prouve, si besoin est, que la protection de l'environnement est l'affaire de tous », conclut-il. Après avoir vaincu la pollution à Chenoua, les participants ont exprimé leur enthousiasme de fort belle manière. Dans une ambiance bon enfant où se sont mêlés enfants, policiers et citoyens adultes, une magnifique procession au cri de « One, two, three viva l'Algérie ! » a sillonné la plage avant de rejoindre la ville. Un cri de guerre qui manifeste de la joie, mais surtout une manière d'exprimer un engagement résolu au service de l'environnement.