Elle offre une occasion pour les participants de réaffirmer leur solidarité et engagement pour la cause sahraouie et rechercher une solution définitive et démocratique au conflit. « Cette nouvelle édition de cet évènement annuel organisé depuis 1975 de façon continue dans diverses villes européennes (Paris, Barcelone, Rome, Bruxelles, Valence, Madrid et autres), est, sans nul doute, le plus important du mouvement international de solidarité avec le peuple sahraoui, puisqu'il accueille des participants du monde entier », ont souligné les organisateurs. On enregistre la participation de représentants des gouvernements qui reconnaissent la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et celle des représentants nationaux et internationaux, de gouvernements régionaux, provinciaux et municipaux de l'Etat espagnol. Les organisateurs précisent que la 41e édition de l'EUCOCO qui coïncide avec la célébration du 41e anniversaire des accords de Madrid, le 14 novembre 1975, qui ont permis au Maroc d'occuper illégalement le territoire sahraoui, constitue « une opportunité pour tous pour rechercher une solution définitive et démocratique à ce conflit et réparer l'injustice faite il y a plus de 40 ans, envers le peuple sahraoui ». Cette rencontre a permis, en outre, de lancer un appel fort et clair aux dirigeants espagnols à assumer leur responsabilité historique envers le Sahara occidental dans le respect du droit international. En effet, le pays est rattrapé par sa responsabilité historique étant donné qu'il était partie prenante dans l'Accord tripartite de Madrid, qui a permis au Maroc d'occuper illégalement le territoire sahraoui. Récemment, cinq partis politiques espagnols représentés au Parlement ont exigé dans un manifeste présenté mardi dernier au congrès des députés « la tenue d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental occupé par le Maroc ». Les représentants de ces partis, en l'occurrence le parti socialiste (PSOE), la coalition de gauche (Unidos podemos), le parti compromis, le parti démocrate européen de la Catalogne et le parti nationaliste basque, ont, dans une halte observée devant le congrès des députés, souligné la nécessité pour l'Espagne de réparer ses erreurs du passé commises envers le peuple sahraoui. Haro sur les accords de Madrid Répondant en masse à l'appel de la Coordination espagnole des associations amies avec le peuple sahraoui (CEAS-Sahara), des centaines de personnes avaient manifesté cette semaine dans la capitale espagnole pour y dénoncer ces Accords. La reprise des négociations a été exigée par le Conseil de sécurité qui a souligné dans sa résolution (2285) de 2016 prorogeant le mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental (MINURSO) jusqu'à 2017, l'importance de poursuivre le processus de préparation pour un cinquième round de négociations sur le statut final du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique. Pour ce qui est de l'Union africaine (UA), elle n'a eu de cesse de réaffirmer son engagement en faveur de la question sahraouie et sa position constante à l'égard de la décolonisation du Sahara occidental. Pour sa part, la haute représentante de l'Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité de l'UE, Federica Mogherini, a réitéré le soutien de l'UE aux efforts déployés par le chef de l'ONU pour « parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui garantira l'autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d'arrangements conformes aux principes et aux buts de la Charte des Nations unies ».