L'APC de Constantine vient de décider de fermer la rue Tatache-Belkacem (ex-rue Thiers) située dans la vieille ville, face au lycée Réda-Houhou pour lancer des travaux de confortement de ladite rue, dont une partie s'est brusquement écroulée en janvier 2015. La fermeture durera cinq mois, le temps de terminer les travaux confiés à l'entreprise Sero-Est. Des travaux qui consistent surtout à refaire le mur de soutènement datant de l'époque coloniale, censé stabiliser la chaussée qui donne directement sur les berges du Rhummel. L'opération s'avère être compliquée, au point que l'étude de faisabilité de la direction de l'urbanisme de l'APC a pris plus d'une année. De ce fait, on craint surtout que l'effondrement ne touche d'autres parties de la route et des maisons du quartier. D'autre part, les services de l'APC, chargés du transport et de la circulation, ont mis en place un nouvel itinéraire de déviation. Désormais les automobilistes désirant rejoindre le centre-ville, devront emprunter le boulevard Zaamouche et passer par le pont Sidi Rached. Néanmoins, exception sera faite aux habitants du quartier qui seront, eux, autorisés à circuler et à stationner dans cette rue. Toutefois, il est à noter que ce plan a été exécuté sans que les citoyens ne soient vraiment avertis. L'absence de plaques de signalisation, les premiers jours, indiquant la fermeture et la déviation de la rue, a provoqué une véritable pagaille. Les automobilistes habitués à passer par la rue Tatache, pour rejoindre le centre-ville ont été surpris de voir la route fermée par des barrières, les contraignant ainsi à faire de longs détours, au milieu des rues étroites pour atteindre la Casbah et le centre-ville. Quoi qu'il en soit, et malgré les critiques des riverains et des automobilistes, cette décision de fermeture est qualifiée par les services de l'APC « d'urgence absolue ». Selon nos informations, un diagnostic mené par les services concernés a permis de relever une dégradation sérieuse de la rue. La détérioration du réseau souterrain de canalisation est la raison principale de l'affaissement de la voie. Rappelons, par ailleurs, que le même problème est apparu d'abord en 2013, au boulevard Zighoud-Youcef (ex-boulevard de l'Abime), avec l'apparition de fissures sur le mur de soutènement qui menaçait de s'effondrer à tout moment. Situation qui avait conduit l'APC à fermer la route durant des mois pour engager des travaux. Et plus récemment encore, à la rue Zaabane, le mur en pierres a également cédé, c'était en mars dernier. L'Office national d'irrigation de drainage de réalisation et d'engineering a pris en main le projet de sa réhabilitation, il y a quelques mois. Dans ces deux cas, ce sont les infiltrations des canalisations d'eau et d'assainissement qui sont à l'origine des éboulements.