La nouvelle direction du Mouloudia de Béjaïa est dos au mur. Elle vient d'hériter d'un cadeau empoisonné en raison d'un litige l'opposant désormais à l'entraîneur Nacer Sendjak. Celui-ci a saisi la commission de résolution des litiges (CRL) réclamant le non paiement de trois mensualités à raison de 520 millions par mois. Les responsables du club ne comptent pas rester les bras croisés. Ils affirment, par la voie du président, Farid Hassissène, être disposés à passer à la table des négociations, histoire de trouver un terrain d'entente. « Nacer Sendjak n'est pas écarté de la barre technique. Il est en arrêt de travail de 15 jours pour raison de santé, le certificat médical envoyé à cet effet en fait foi. Sendjak devra reprendre le service ce jeudi (aujourd'hui). Les portes du club lui resteront ouvertes. Le recrutement de Youcef Bouzidi ne pose pas problème dans la mesure où ce dernier est engagé en sa qualité de DTS », estime le nouveau patron des Crabes, indiquant que : « Sendjak devra marquer sa présence à Béjaïa aujourd'hui, puisque l'arrêt de travail est arrivé à terme. S'il se présente, nous tenterons alors de trouver une solution qui pourrait convenir aux deux parties. Mais s'il ne reprenait pas son poste, nous serons contraints de faire appel à un huissier de justice pour constater de visu son absence. Dans ce cas de figure, nous agirons en conséquence. » Farid Hassissène n'a pas manqué, par ailleurs, de dénoncer la gestion de son prédécesseur (Zoheir Attia) qui a mis le club dans une situation très inconfortable. « Outre les problèmes financiers hérités, l'ancien président a provoqué un malaise au sein de l'équipe en procédant à un recrutement approximatif de joueurs en déclin, à l'image des Messaâdia et Cheklam. S'y ajoute l'état psychologique déplorable des joueurs n'ayant pas encore touché plusieurs mois de salaires. Nous travaillons actuellement dans ce sens, afin de mobiliser nos joueurs en prévision des prochaines échéances qui s'annoncent capitales », déclare le premier responsable des Vert et Noir béjaouis, indiquant que « le prochain mercato hivernal sera vital afin de renforcer l'équipe par des joueurs en mesure d'apporter le plus escompté. » Suite à la dernière participation africaine sanctionnée par un statut de finaliste malheureux en coupe de la CAF, le MOB risque de ne pouvoir bénéficier des bienfaits de la prime de la confédération africaine. En effet, une grande de partie de la prime serait « récupérée » par la FAF qui s'était chargée, elle, du paiement des frais de l'avion spécial et de l'hôtel à Lubumbashi.