Quatre projets d'investissements publics ont été identifiés par la Caisse nationale d'équipement pour le développement (CNED) comme « potentiellement éligibles » au partenariat public-privé (PPP), a indiqué, hier, à Alger, le directeur général de cet organisme public, Amar Grine. Il s'agit de la partie centre de la quatrième rocade autoroutière d'Alger sur une longueur de 260 km, du tramway de Bejaïa qui s'étend sur 7 km, du centre hospitalier de Constantine d'une capacité de 500 lits et de la station d'épuration des eaux usées de Boudouaou (Boumerdès) d'une capacité de traitement de 36.000 m3/jour, a indiqué Grine lors d'un atelier consacré au partenariat public-privé (PPP). Le coût prévisionnel total de ces projets s'élève à 452,5 milliards de dinars. Ces quatre projets ont été identifiés dans le cadre d'un partenariat avec des experts de la Banque africaine de développement (BAD) suite à l'évaluation de 11 projets d'infrastructures publiques de différents secteurs et à différents stades d'avancement quant à la maturation de leurs études, a précisé Grine. Néanmoins, les 11 projets identifiés, dont font partie les 4 projets potentiellement éligibles, ont fait l'objet d'une décision de gel par le gouvernement suite à la chute des prix du pétrole, a fait savoir le même responsable. Elaboration d'un projet de loi sur le PPP en 2017 Par ailleurs, un groupe de travail interministériel sur le PPP devrait présenter, en début 2017, au gouvernement une première mouture d'un projet de loi régissant ce mode de financement d'investissements, a indiqué le même responsable en précisant que ce groupe, qui compte des représentants de différents ministères, est chapeauté par le ministère de l'Industrie et des Mines. Présent à cet atelier, le représentant résident de la BAD à Alger, Boubacar Sidiki Traore, a affiché la disponibilité de cette banque régionale à renforcer son accompagnement de la CNED dans la promotion des PPP comme outil alternatif au budget de l'Etat dans le financement des projets d'équipements publics. De son côté, Khaled Moncef Amri, expert international, a cité dans son exposé les avantages liés au PPP comme outil de financement alternatif, tels l'accélération et la multiplication des investissements d'infrastructures, la libération d'une bonne partie des ressources financières et humaines publiques, l'amélioration de la qualité du service public, l'optimisation des coûts et délais de réalisation ainsi que le transfert du savoir-faire vers le secteur public. Amri a également préconisé d'impliquer le secteur privé dans toutes les étapes de préparation et de maturation des projets publics objets de PPP. A ce propos, Grine a relevé que l'absence d'une loi dédiée au PPP n'a pas empêché de développer des projets de partenariat entre le public et le privé notamment dans les secteurs de l'eau et de l'énergie.