S'exprimant en marge de cette rencontre qui a réuni plusieurs entreprises économiques des deux pays, l'ambassadeur a exprimé la volonté de trois constructeurs de véhicules et de camions d'intégrer le marché algérien pour la construction et le montage d'automobiles, affirmant que deux d'entre eux ont déjà entrepris les premières démarches. « Dans le cadre de la réforme de la politique économique du gouvernement algérien, des sociétés japonaises comme Nissan et Suzuki étudient les possibilités d'implanter des usines de montage et n'attendent désormais que le feu vert des autorités algériennes », a-t-il affirmé, ajoutant que Hino Motors, filiale de Toyota, est tout aussi intéressée par la construction de camions et de bus en Algérie. « L'Algérie est le troisième pays africain partenaire commercial du Japon. De ce fait, les entreprises japonaises s'intéressent grandement à l'Algérie », a affirmé le diplomate japonais. Cette réunion organisée conjointement avec le président du Club d'affaires algéro-japonais, Mustapha Mekidèche, a vu la participation d'une trentaine d'hommes d'affaires algériens en compagnie d'une dizaine de leurs homologues japonais. « Les participants ont échangé des avis de renforcement des relations économiques entre l'Algérie et le Japon, dans le cadre du processus de diversification économique que le gouvernement algérien a entamé », a indiqué Fujiwara, ajoutant qu'un nouvel accord entre le ministère algérien des Affaires étrangères et son homologue japonais est en phase de finalisation pour la création d'une commission mixte de partenariat économique, dont la première réunion est prévue le premier semestre de l'année prochaine. Par ailleurs, l'ambassadeur a indiqué que le Japon prévoit des investissements à hauteur de 30 milliards de dollars en Afrique sur les trois prochaines années, notamment dans les infrastructures et la formation. « Nous souhaitons que ces engagements soient bien appliqués en Algérie, d'autant plus que l'environnement est très favorable pour lancer une coopération économique forte », a-t-il formulé. Mustapha Mekidèche a indiqué, pour sa part, que quelques participants ont particulièrement exposé leurs attentes concernant les engagements japonais de la Ticad VI (Tokyo pour le développement en Afrique), surtout s'agissant de l'investissement de 30 milliards de dollars (dont 10 pour l'infrastructure) et la formation au profit de 10 millions d'Africains. « L'Agence de coopération internationale du Japon (Jica) élabore actuellement le master plan stratégique d'infrastructure de l'Algérie et examine les possibilités d'une coopération technique et financière pour le projet d'extension du port de Bejaïa », a annoncé l'ambassadeur, rappelant que le Japon aimerait aller au-delà du partenariat commercial. Côté formation, six Algériens sont en stage au Japon dans le cadre d'Africain Business Education (ABE), un programme de formation pour les ressources humaines industrielles. Le gouvernement japonais, dira le diplomate, va élargir cette coopération aux contremaîtres et directeurs des usines pour introduire le système « Kaizen » en Afrique, qui vise l'amélioration continue d'une entreprise.