La sixième édition du colloque national littéraire « Choumouaa la tantafi » (Bougies qui ne s'éteignent pas), ouvert lundi à Oran, est dédiée au romancier algérien Abdelmalek Mortad, en guise de reconnaissance pour ses contributions littéraires et critiques pour relancer la littérature algérienne et la hisser au niveau mondial. Le professeur Mortad, qui est toujours à son apogée, a été honoré par ses pairs en guise de reconnaissance pour ses ouvrages qui ont enrichi les rayons des bibliothèques nationales et arabes, et ce, en présence d'une pléiade d'hommes de lettres, d'universitaires et de chercheurs. Le doyen de la critique algérienne, Abdelmalek Mortad, a exprimé à cette occasion sa grande fierté pour cet hommage qui coïncide avec la célébration de la Journée mondiale de la langue arabe, appelant les responsables à faire d'Oran « une capitale nationale de la culture car elle accorde un grand intérêt aux intellectuels et aux hommes de lettres algériens et œuvre à développer le secteur de la culture et à le renforcer par des équipements et des structures ». Dans une déclaration à la presse en marge de cette rencontre de deux jours, le professeur Mortad estime que la langue arabe est la plus belle au monde, soulignant : « J'ai passé ma vie à l'étudier et à chaque fois je découvre que j'ignore beaucoup de cette langue. » L'universitaire Stamboul Nacer a qualifié, pour sa part, l'homme de lettres Abdelmalek Mortad d'« enseignant de générations », de « formateur d'académiciens de l'université d'Oran1 Ahmed-Ben-Bella » et d'« acquis pour la ville d'Oran » qui honore une icône de la littérature et de la critique algériennes. « Abdelmalek Mortad qui a à son actif plus de 70 ouvrages en critiques, romans et études littéraires demeure une flamme qui illumine le chemin des chercheurs sur la scène culturelle », a souligné l'universitaire Tahar Belhaya dans son intervention. Parmi ses œuvres, des romans dont « lLa Renaissance de la littérature contemporaine en Algérie », « Théorie de la langue arabe », « Théorie de la critique », « Texte littéraire d'où et vers où », outre des contes et des pièces de théâtre. Abdelmalek Mortad, qui a été honoré à plusieurs reprises dans le monde arabe, a assumé la fonction de directeur de la culture à Oran (1980-1983) puis d'enseignant au département de la langue et lettres arabes à l'université d'Oran 1 Ahmed-Ben-Bella et ensuite président du Haut-Conseil de la langue arabe. En outre, il a été désigné membre du jury au concours « Le poète des millions », organisé à Abu Dhabi. Une série de communications est programmée pour cette rencontre abordant, entre autres, le parcours littéraire et culturel de Abdelmalek Mortad, des lectures poétiques, un hommage au conteur Rouane Chérif, lauréat de la 2e place au concours arabe « Hamsa » du Caire. La rencontre sera clôturée par l'annonce des résultats du Concours national du récit, de la poésie classique et du melhoun.