Une décision qui permettra, selon le cadre de la Fédération algérienne de la discipline, de bien organiser la préparation autour de deux sélections. « Outre la sélection A composée des médaillés olympiques et mondiaux, cette sélection B servira d'antichambre à la première sélection. Nous sommes en fin de mandat. De ce fait, notre budget a été consommé presque dans sa totalité. Nous devons donc rationaliser nos dépenses en attendant le début du nouveau cycle olympique. Pour le moment, les athlètes se regroupent de manière permanente au niveau du territoire national », explique-t-il. Ancien technicien et connaisseur de la spécificité d'un athlète invalide, Aichaine a estimé que le handisport algérien ne cesse d'assurer une constance dans les résultats depuis quatre joutes olympiques. « Il faut savoir que l'Etat ne cesse d'apporter un soutien financier et matériel au handisport. Nous avons pu rester sur notre lancée, et ce, en dépit du renouvellement successif des effectifs. Cela n'a pas empêché nos champions et championnes de s'illustrer malgré le manque d'expérience chez la plupart d'entre eux ». La volonté d'acier des athlètes a, selon Aichaine, suffi pour écrire en lettres d'or le nom de l'Algérie dans le palmarès paralympique et même mondial. « Ce qui nous permet à chaque fois d'espérer un avenir radieux pour nos sportifs. Le fait de représenter les couleurs nationales les rend encore plus redoutables et réguliers ». Dans le même ordre d'idées, notre interlocuteur a voulu remercier tous les techniciens qui, selon lui, ont fait un travail magnifique. « Nous avons un staff technique élargi et étoffé. Ce sont des personnes qui maîtrisent la particularité sportive et humaine d'un athlète du handisport. Le résultat est là, car nous sommes arrivés une nouvelle fois à atteindre nos objectifs. Cela n'a pas été le cas chez plusieurs grandes nations réputées pour leur tradition dans le paralympisme », souligne-t-il. Conscient de la difficulté de la mission de l'athlétisme algérien lors des Mondiaux 2017 de Londres, Aichaine a précisé qu'il est contre l'engagement de Abdelatif Baka dans les épreuves du 1500 mètres des valides. « C'est un jeune athlète sur une courbe ascendante. Je pense qu'il changera d'avis, surtout que son programme d'entraînement sera excessivement chargé. J'ajoute qu'il ne faut pas comparer sa course aux courses des valides. Il y a des courses rapides et rarement des courses tactiques. Donc, le chrono peut parfois descendre en dessous de 3 minutes et 33 secondes. Ce qui demandera un effort titanesque de notre athlète pour le réaliser. Cela va automatiquement se répercuter sur son chrono en épreuves de handisport », explique-t-il. « L'attitude de Mouloud Nora est insensée » Le judoka Mouloud Nora restera pour longtemps la grosse déception de la délégation algérienne paralympique. Le médaillé paralympique en 2008 à Pékin et le vice-champion paralympique en 2012 à Londres, est passé complètement à côté à Rio de Janeiro où il a raté le podium. Un échec qui a été suivi de déclarations fracassantes de l'athlète. Ce dernier a tiré à boulets rouges sur la FAH, soulignant qu'il n'a pas été pris en charge convenablement. Pour Aichaine, des précisions doivent être données sur un champion qui a été le plus privilégié de tous les membres des équipes nationales. « Je n'ai toujours pas compris pourquoi Nora s'est exprimé d'une telle manière. Sans me jeter des fleurs, c'est l'athlète que j'ai le plus aidé et assisté depuis qu'il a rejoint l'équipe nationale de judo. Pour qu'il ose dire qu'il a été victime de bureaucratie, je dis que le problème est chez lui. Il a d'ailleurs été à maintes reprises dénoncé dans des rapports. Sur le plan préparation, il a eu la plus grosse enveloppe ainsi que la plus longue période payée par la FAH, à savoir 287 jours en 2016. J'espère qu'il saura comment repartir du bon pied », a-t-il souhaité.