Messahel, qui a coprésidé avec le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères, Ignacio Ibanez, la première session de dialogue stratégique algéro-espagnol, a évoqué l'importance de ce dialogue stratégique avec l'Espagne, en soulignant, par ailleurs, que cette rencontre a permis aux deux parties de passer en revue les questions qui intéressent et interpellent les deux pays dans la région et au-delà, les défis qui se posent dans la région, « que ce soit dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ou des crises que connaît cette région », afin de parvenir « dans le cadre d'un élan solidaire entre les pays du voisinage à faire l'effort pour essayer d'accompagner ceux qui sont faits par les Nations unies pour parvenir à des solutions définitives ». Messahel a cité, dans ce cadre, « les efforts consentis par l'Algérie dans le cas de la Libye depuis quelque temps pour accompagner les Libyens dans le cadre d'un dialogue direct entre eux ». Cette première session du dialogue algéro-espagnol a permis également d'aborder des questions liées à la migration. Abdelkader Messahel a indiqué que la question a été abordée en tant que « phénomène tel qu'il est compris à travers le monde et non pas une question de refoulement de migrants clandestins ou autres ». « Il est évident qu'une telle réunion est utile en matière d'échanges d'expériences sur des questions comme la lutte antiterroriste qui figurent à l'ordre du jour de l'agenda international », a-t-il expliqué. Cette première rencontre de dialogue a également permis d'exposer l'expérience algérienne en matière de déradicalisation que l'Algérie partage avec les autres pays et la lecture algérienne « du phénomène de la migration et ses liens avec le développement et la sécurité ». Messahel a ensuite abordé avec le ministre espagnol des Affaires étrangères et de la Coopération, Alfonso Dastis, « les prochaines échéances qui attendent les deux pays dans le cadre des relations algéro-espagnoles, notamment la réunion de la commission mixte qui devrait se tenir l'été prochain à Alger ». Cette Grande-Commission, a-t-il souligné, fera l'objet de réunions de préparation, suivies par une réunion du comité de suivi à Madrid « qui aura à évaluer tout ce qui a été fait depuis la dernière session de la Grande-Commission mixte » et, par ailleurs, « se projeter sur l'avenir pour trouver les mécanismes pour renforcer la coopération entre les deux pays ». Une seconde session de dialogue stratégique est également prévue, a-t-il conclu.