L'Union européenne pourrait accéder à la demande de l'Union africaine de débloquer des fonds pour faciliter la conclusion d'un accord mettant fin aux hostilités en Libye. La question devrait être abordée lors de pourparlers prévus en début de semaine à Addis-Abeba entre une délégation européenne et le Comité ad hoc mis sur pied par l'Union Africaine pour la Libye que préside Jean Ping. Ce comité s'est déjà réuni vendredi à Addis-Abeba pour débattre d'une feuille de route rédigée par cinq chefs d'Etat africains pour ramener la paix en Libye et censée conduire à «une période de transition qui devra déboucher sur l'élection d'institutions démocratiques». Après le OK « inconditionnel » de Tripoli à cette initiative, le Comité espère rencontrer rapidement les représentants de la rébellion libyenne, issus du Conseil national de transition (CNT) pour discuter de sa feuille de route pour une sortie de crise rapide en Libye. «Nous pouvons rencontrer la délégation du CNT au Caire, à Tunis ou ailleurs», estime M. Ping précisant que la priorité pour l'UA est la satisfaction des revendications du peuple libyen à savoir la démocratie, la liberté, la paix et la stabilité. Selon le texte final de la réunion d'Addis-Abeba, cette «feuille de route» se veut «à la fois réaliste et adéquate», «dans le respect de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale de la Libye et dans celui des aspirations légitimes du peuple libyen» et doit aboutir à «la mise en place et la gestion d'une période de transition (...) qui devra déboucher sur l'élection d'institutions démocratiques» dans le cadre de la légalité internationale.