Photo : Slimene S.A. Ayant pris part à la 19e Conférence africaine des ministres de l'Industrie, M. Antonio Tajani, vice-président de la Commission européenne, Commissaire chargé de l'Industrie et de l'Entreprenariat, a animé, hier, une conférence de presse au cours de laquelle il est revenu sur les perspectives de la coopération de l'UE en Afrique dans le domaine de la PME en particulier. Il fera savoir d'emblée que l'Union compte nommer un ambassadeur de la PME en Afrique en vue d'accompagner les pays du continent à mieux promouvoir ce secteur, « communément appelé le moteur du développement », a-t-il indiqué. « L'objectif essentiel visé est de porter assistance aux pays africains dans le secteur de la PME et d'identifier les lacunes entravant leur fonctionnement. L'Europe est prête à accompagner l'Afrique pour construire une économie réelle », a indiqué le Commissaire européen qui insiste sur l'urgence d'asseoir une industrie pharmaceutique solide dans des pays africains mais aussi et surtout faciliter l'accès aux crédits pour pouvoir accéder à la PME. « J'ai proposé de renforcer les liens en termes d'accès aux crédits et travailler plus dans le domaine de la matière première, ce qui nécessite la conclusion d'accords dans cens. Le développement de la coopération entre les banques européennes et africaines s'avère urgent ». Pour M. Antonio, « si nous réussissons à promouvoir la PME en Afrique, beaucoup de problèmes auxquels le contient est confronté verront des solutions à l'image de la pauvreté, le terrorisme et l'immigration clandestine ».L'Europe cherche-t-elle à reprendre sa place en Afrique après l'entrée en force de la Chine ? A cette question, le conférencier convient que « la compétitivité est là. Il n'y a pas que la Chine, il y a aussi le Brésil et d'autres et les pays du continent sont libres de choisir avec qui coopérer. Pour ce qui nous concerne, on ne demande pas de réaliser 1000 km d'autoroute mais 100 km bien faits ». Pour dire que l'UE, dans ses entreprises, donne la priorité au volet qualité. Et puis, poursuit-il, il y a le volet de proximité entre l'Europe et l'Afrique qui est à mettre en exergue. « Les liens politiques sont aussi forts entre les deux parties ». L'orateur s'est dit favorable aux réformes enclenchées dans la région de l'Afrique du Nord et que « l'Algérie a eu le courage d'entamer des réformes qu'il faut encourager avec le soutien de l'UE ». Il rappelle au passage les 10 milliards d'euros débloqués par l'UE pour soutenir les économies des pays de la région. Pour débattre du devenir de la coopération bilatérale, M. Antonio Tajani annonce la tenue, au mois de mai prochain, à Malte, du sommet des ministres de l'Industrie des pays méditerranéens.