Le président de la République était hier à Tlemcen pour donner le coup d'envoi officiel à l'ouverture de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique» mais aussi pour inaugurer un certain nombre de réalisations socio-économiques durant les deux jours de sa visite. La ville lui a réservé un accueil chaleureux à son arrivée dans la capitale des Zianides. Sur l'avenue Colonel Lotfin des populations de toutes les catégories sociales attendaient depuis le matin. Des jeunes et des moins jeunes venus de Beni Saf, Sebdou, Remchi, Felaoucen...ont tenu à lui rendre hommage pour « tout le travail accompli » durant ses différents mandats. Des élus et citoyens ont reconnu que « grâce à lui, Tlemcen de 2011 n'est pas celle de 2001.» Durant plus de vingt minutes, il a eu droit à un bain de foule impressionnant. Les portraits du Président font partie du décor depuis trois jours déjà, au même titre que les grandes affiches qui annonçaient le choix de la ville de Tlemcen capitale de la culture islamique. La première journée sera réservée aux hôtes de l'Algérie (41 pays participants). Deux inaugurations étaient prévues à l'arrivée, l'aérogare de l'aéroport Zenata et l'hôtel Renaissance situé sur le plateau de Lalla Setti. Le reste des réalisations, plus d'une dizaine, des institutions culturelles, des logements, l'autoroute est-ouest, la station de dessalement de l'eau de mer, est laissé au programme de la deuxième journée (aujourd'hui). Plusieurs ministres accompagnent le chef de l'Etat dans cette visite, les uns devant se charger de suivre les projets à réceptionner. Il s'agit des ministres de l'Intérieur et des Collectivités locales, de la Justice, des Affaires religieuses et celui de l'Enseignement supérieur. Ils auront à réceptionner des infrastructures relevant de leurs secteurs. Le clou de cette première journée aura été le lancement officiel de la manifestation culturelle tant attendue. Bien qu'elle ait été précédée, la veille, d'une grande parade, tout aussi réussie, c'est à la troupe Karakala du célèbre artiste chorégraphe libanais de donner le La, en retraçant, au travers d'une belle fresque animée par une centaine d'artistes, l'histoire de l'Algérie d'avant et pendant l'islam et ce devant des milliers d'invités de divers pays. Outre le DG de l'organisation islamique de la culture, la manifestation a vu l'arrivée à Tlemcen de représentants de 29 pays islamiques en plus de douze autres comme le Portugal, l'Espagne, la Chine, selon les organisateurs. 80 ambassadeurs accrédités à Alger participent à cette cérémonie. Le programme, qui a en fait débuté le 15 février dernier, se poursuivra normalement puisque lors de la seconde quinzaine du mois d'avril, les organisateurs ont arrêté d'autres activités de projection de films sur le thème de « la résistance de la ville de Tlemcen », sa musique andalouse, sa nouba qui auront lieu à la Maison de la Culture Mohamed-Alloula alors qu'en parallèle, des troupes artistiques se produiront dans les villes de Bechar, Oran, Saïda, Naâma, Tindouf. Quant au volet colloques et expositions, les visiteurs peuvent avoir un aperçu sur «le manuscrit musulman», «la vie à Tlemcen» ou suivre des conférences sur les «penseurs et figures illustres de Tlemcen». Enfin, un festival international sur la calligraphie est également au menu.