Photo : Mahdi I. Le CNES est en pleins préparatifs des assises sur les états généraux de la société civile qui aura lieu à la mi-juin. «C'est une première depuis l'indépendance et une première dans le monde. Lors de ces assises, nous serons à l'écoute des citoyens, y compris ceux qui contestent actuellement dans les rues», assure Mohamed Seghir Babès, président du CNES, dans une conférence de presse organisée hier à Djenan El Mithak. Les assisses auxquelles prendront part des organisations non gouvernementales, le mouvement associatif, des syndicats, des experts, des chercheurs et universitaires, s'articuleront, précise pour sa part Mohamed Mekidech, vice-président du CNES, autour de quatre ateliers et une séance plénière. «Les ateliers seront consacrés à l'examen de nouveaux modes de croissance économique, des systèmes de gouvernance politique, social et économique, à la jeunesse et ses revendications ainsi qu'un atelier sur les mécanismes de la sécurité et de la solidarité sociales», explique-t-il. Le but des ces assises dont les résultats seront soumis au président de la République, souligne-t-il, est de donner la parole aux citoyens d'un côté et, d'un autre, restituer aux pouvoirs publics, dans un cadre transparent, les lignes essentielles qui seront débattues lors de ces assises. Au fait, fait savoir le président du CNES, il s'agira par cet événement d'instaurer une démocratie participative à ciel ouvert qui permet l'exercice de la citoyenneté. Dans le même contexte, M. Bouzidi, membre du CNES, estime que ces assises prépareront les prémices de la future société civile. «Il sera question, dans cette rencontre, de transférer ce qui se passe aujourd'hui dans les rues, dans un espace organisé où le contestataire pourra s'exprimer librement devant des interlocuteurs. C'est une initiative qui s'inscrit dans une logique de sortie de crise et non de logique de pouvoir. D'autant plus que la région margrébine est visée par une tentative de déstabilisation. Il ne s'agit pas de faire comme la Tunisie ou la Libye, mais de créer un espace pour donner la parole libre au citoyen», dit-il. Toutefois, confie le vice-président du CNES qui vient de tenir une réunion dans une séance extraordinaire autour de ces assises, le comité de pilotage et de suivi installé le 6 avril pour se charger de cet événement, est confronté à des difficultés. «Le débat sur la société civile sera engagé dans une conjoncture nouvelle qui exprime des besoins urgents en matière de changements et qu'il faut prendre en considération ainsi d'ailleurs que les mesures annoncées dernièrement par le président de la République. Ceci d'une part. D'autre part, nous avons du mal à choisir entre les 1400 associations qui existent actuellement. Car nous ne pouvons toutes les inviter et en même temps, nous voulons assurer le plus de représentativité possible», conclut-il.