Photo: Archives. Le Salon international de l'auto, dans sa treizième édition, s'ouvre aujourd'hui au Palais des Expositions. Les concessionnaires, qui ont pris goût aux bénéfices qu'engendre cette manifestation, craignent que cette édition ne connaisse le succès des années précédentes. La chute de ventes de 30% au mois de septembre est à l'origine de cette appréhension. Pour revenir au salon qui regroupe 39 exposants, cette année, l'accent a été mis sur les normes d'homologation. Dans ce sens, le président de l'association des concessionnaires algériens d'automobiles (AC2A), Mohamed Baïri, estime qu'«il y a des véhicules qui ne devraient pas entrer en Algérie ». M. Baïri n'a pas manqué en effet de mettre l'accent sur la sécurité des citoyens et la prévention routière. Les normes d'homologation doivent être consacrées, dit-il, dans les faits de tous les jours, par les services concernés pour préserver la vie des citoyens et des dommages causés à la collectivité nationale. M. Mouloud Slimani, directeur commercial au niveau de la Safex, est intervenu pour souligner l'importance de la question en appelant les concessionnaires à organiser un espace sur la thématique de la sécurité routière. La question de délocalisation des véhicules du port d'Alger a été également abordée. « Nous ne sommes pas contre la décision. Mais nous demandons des délais cohérents et suffisants pour la mise en place de la décision dans le sens, notamment de bonnes conditions matérielles », dira le président de l'AC2A qui met en évidence la préparation des services concernés du port de Mostaganem pour recevoir les gros navires et la mise en place des surfaces de sous-douane. Le port de Djendjen est mieux pourvu pour recevoir le débarquement des véhicules. « Mais ce port souffre en matière de protection des navires qui risquent de rester longtemps avec les surcoûts qui se répercuteraient sur les prix des automobiles », dira, quant à lui, M. Omar Rebrab, directeur général de Hyundai, qui a mis l'accent sur l'intérêt de l'ouverture de discussions en vue de trouver une meilleure solution. Concernant l'opportunité de montage d'automobiles en Algérie, il y a, selon M. Baïri, un tissu de sous-traitants d'équipements qui permettent de répondre à la préoccupation des pouvoirs publics portant sur la filière de fabrication d'automobiles en Algérie prévue d'ailleurs dans le programme de la stratégie industrielle initiée récemment par le département de Abdelhamid Temmar. « Ce n'est pas une chose impossible », a-t-il ajouté, indiquant que la volonté d'investir dans ce créneau fort porteur existe. Mais il tient à dire qu'un concessionnaire n'est en fait qu'un intermédiaire entre les hommes d'affaires et les pouvoirs publics. La question des prix exorbitants des véhicules est également revenue dans les débats dans la mesure où la parité entre le dinar et la devise étrangère n'est pas prise dans sa juste proportion par les concessionnaires. Le directeur général de Renault Algérie explique la question par le fait que la parité monétaire n'existe pas dans la zone européenne. Et c'est pourquoi les prix seraient plus bas qu'en Algérie (?). Faut-il ajouter que l'existence de la pièce détachée n'est garantie par le concessionnaire, avoue M. Baïri, que seulement 10 ans après la vente du véhicule. Et après ce délai, que faire pour trouver la pièce de rechange ? Ce salon, qui s'affirme d'année en année, confirme, selon les organisateurs (AC2A et Safex), sa vocation internationale consolidant ainsi une progression qui reflète le grand intérêt que portent aujourd'hui les constructeurs, les concessionnaires, les opérateurs économiques au marché national. Ce salon qui prévoit d'importants rabais sur les prix s'ouvre de 11h à 18h jusqu'au 10 octobre prochain.