Un FCAADF qui aura une fois de plus le mérite de donner de la vie aux chaudes nuits estivales de Tizi-Ouzou du 5 au 10 juillet courant. Pour cette sixième édition, elles sont 9 troupes africaines subsahariennes (Côte d'Ivoire, Mali, Guinée, Cameroun, Tchad, Niger, Burkina Faso, Sénégal et Madagascar, trois pays arabes : la Palestine, le Liban et la Jordanie et trois autres maghrébins : Maroc, Mauritanie et Tunisie à se produire aux côtés de la douzaine de troupes algériennes dont le Ballet national venues des quatre coins du pays. La nouveauté cette année est la présence de deux pays européens de la Rive méditerranéenne, la France et l'Espagne qui viendront côtoyer le folklore arabo-africain. Et donner ainsi à ce festival une autre dimension. D'ailleurs, le directeur de la culture de Tizi-Ouzou, M. Ould Ali, a insisté sur cette dimension internationale de ce FCAADF que la ville de Tizi-Ouzou accueille. "Chaque année, nous allons essayer de faire venir une à deux troupes européennes qui nous feront l'amitié de nous faire découvrir leurs folklores". Cette sixième édition permettra aussi aux grands artistes comme Mohamed Allaoua, Rabah Asma, Lotfi Double Kanon, Amal Wahbi et le groupe El Fardja de retrouver au stade Oukil-Ramadan, leurs fidèles fans pour des soirées artistiques qui s'annoncent folles. Des soirées aussi ambiantes seront aussi vécues par les différentes localités de la wilaya de Tizi-Ouzou, notamment les cités balnéaires comme Tigzirt, Azeffoun et Aït Chaffa, que les troupes sillonneront de bout en bout. Voire même plus loin, puisque même la ville de Boumerdès a été introduite dans ce programme avec comme soirée finale un gala de Djamel Allam. Des localités qui verront aussi des chanteurs confirmés sans être des mégastars comme ceux cités, se produire sur leurs scènes. Et ce à l'image de Youcef Guerbas, Rami Ali Ferhati, Mourad Guerbas, Ouazib Mohand Ameziane, Mourad Naar, Aït Hamid, Rachid Hamouche, Brahim Ath Ghoubri et Malek Bachi ou encore Boudjemaa Agraw pour ne citer que ceux-là, appréciés de la scène kabyle. En marge de ce festival, il est aussi prévu un colloque ayant pour thème «la danse et le public». Avec au menu des conférences qui portent sur le folklore et la danse. Conférences au cours desquelles d'autres sujets seront traités. Comme «Le public partenaire de la danse dès le premier âge et les premiers pas» par M. Elhadi Cheriffa, chorégraphe, "Les danses du patrimoine en Côte d'Ivoire et le comportement esthétique du public", par M. Acho Yapi André, directeur fondateur du Festival international des Théâtres Sans Frontières (FITSAF) de Côte d'Ivoire, "L'évaluation de la danse royale Akan par son Public", par le Dr Bini Kouakou, directeur général de l'Institut national supérieur des Arts et de l'action culturelle (INSAAC), ministère de la Culture, Côte d'Ivoire, «La danse bougiotte et son public, à savoir le contexte de la chanson bougiotte, ses spécificités et ses fins» par Dr Bensalem Houria, Professeur à l'université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou et enfin «La danse populaire» par le MauritanienM. Sidi Aly Mokhtar Bellameche, auteur journaliste. Le grand public aura le loisir de découvrir l'exposition sur la rétrospective du Festival culturel arabo-africain de Tizi-Ouzou sous le thème : «Une invitation au voyage… via les danses folkloriques arabo-africaines», des tableaux réalisés par les ateliers de la Maison de la Culture Mouloud Mammeri sous le thème «Quand la peinture raconte la danse». Comme il restera admiratif devant les miniatures représentant des scènes de danse du Ballet national algérien mais aussi en allant à la découverte des différents instruments de musique de tous les styles de musique africaine. Comme ce public marquera une escale à la Khaima de Tamanrasset pour y découvrir l'habitat traditionnel des Berbères nomade avec ses aménagements et ses décors intérieurs mais aussi au niveau du marché du festival où il pourra acheter les différents produits de l'artisanat des pays participants, notamment maghrébin. Ainsi du 5 au 10 juillet prochain, la ville de Tizi-Ouzou sera la capitale de la danse arabo-africaine. Et comme le soulignera Mouloud Ali : «Nous voulons à travers ce festival participer à l'épanouissement de la population de notre région et quoi de mieux pour le faire que la danse qui est un moyen de communication et de divertissement par excellence tant elle est pratiquée partout dans le monde et contribue justement à cet épanouissement.» Et d'ajouter : «Comme le disait si bien Léopold Senghor : La danse est le prolongement de la vie et elle s'exprime alors dans tous les aspects de la vie humaine, au quotidien. Elle devient un véritable art de vivre».