Photo : Makine F. Le Centre d'étude, d'analyse et de prospective (CEAP), organisme dépendant du Front de libération nationale (FLN) a organisé, hier, au siège du parti une conférence portant sur «la sociologie électorale et le comportement de l'électeur». «L'objectif de ce rendez-vous, qui sera suivi d'autres rencontres similaires, n'est autre que d'engager une cartographie électorale d'ici 2012», a souligné dans son allocution d'ouverture des travaux, le SG du parti, Abdelaziz Belkhadem. Pour lui, le FLN se doit de retenir les leçons des précédentes élections. «Et là, plusieurs points sont à parfaire», soutient-il. D'abord, le système électoral proportionnel. Selon lui, la proportionnelle intégrale ne doit pas être appliquée aux APC. Pourquoi ? D'après lui, c'est au parti majoritaire d'assurer la gestion et l'exécution des programmes. En revanche, il a insisté sur «la nécessité de supprimer le mode proportionnel dans l'élection des APC et APW» car, arguera-t-il, ce mode est la cause des blocages que connaissent des APC n'ayant pas une majorité absolue. L'autre point et non des moindres qu'il faut revoir est celui relatif au désintéressement du citoyen à l'égard des joutes électorales. Les exemples ne manquent point. La «gifle des dernières législatives est là pour témoigner du fossé qui sépare le peuple des élections. C'est la raison pour laquelle le SG du FLN exhorte les militants de son parti à chercher les raisons de cet état de fait, dont le risque de se reproduire, dans les prochains scrutins, est plus que jamais plausible. Abdelaziz Belkhadem croit dur comme fer que la pratique démocratique en Algérie va au mieux. Il dira même que cette pratique est quotidienne, au grand dam «des organisations internationales» qui placent «injustement» l'Algérie, parmi les pays les plus rétrogrades en la matière. M. Belkhadem a indiqué également que les résultats des scrutins ne doivent en aucun cas être modifiés. En termes plus clairs, le SG du FLN appelle à lutter contre la fraude électorale. Le responsable du CEAP, Boudjemâa Haichour, quant à lui, a indiqué que ce centre «n'est pas un laboratoire, mais un lien de rencontre de toutes les compétences nationales qui peuvent ramener un plus pour les stratégies établies par l'Etat algérien».