Le Front de lib�ration nationale pr�pare, d�ores et d�j�, les prochaines �lections l�gislatives et locales. A une ann�e du rendez-vous �lectoral, le parti majoritaire met sur pied les instruments de campagne pour �une bataille qui sera tr�s rude�, selon Abdelaziz Belkhadem. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Le secr�taire g�n�ral du FLN ne s�en cache pas. Ces �ch�ances �lectorales de 2012 sont d�terminantes � bien des �gards. �Le parti se doit de mettre en �tat d�alerte, d�s aujourd�hui, toutes ses structures, toutes ses forces� en pr�vision de ces �lections. Il faut dire que l�enjeu est crucial : le parti qui gagnera en 2012 aura un atout de taille, lors des pr�sidentielles qui suivront. Belkhadem, dont l�ambition de succ�der � Bouteflika, ne fait plus myst�re, ne l�ignore pas. C�est d�ailleurs le sujet dominant les travaux de la session du comit� central du parti, ouverts hier samedi et qui se poursuivront jusqu�� demain, � l�h�tel Mazafran, � Z�ralda. Une session qui se prononcera aussi sur les chantiers de r�formes politiques et la situation organique du parti. Dans une allocution d�ouverture fleuve, Belkhadem, sans doute inspir� par la forte pr�sence, 323 membres sur les 350 que compte le comit� central, �voquera en des termes clairs le mouvement de redressement . �Nous vivons une situation qu�aucun militant ne peut admettre, consistant en l��mergence de voix appelant � la division dans les rangs du parti. Je leur dis que le cadre appropri� pour faire conna�tre ses revendications n�est ni les colonnes de la presse, ni les communiqu�s ou les rumeurs, mais c�est ce cadre-l�, qu�est le comit� central. C�est ici, avec vous (les membres du comit� central, ndlr) que toutes ces questions seront tranch�es, conform�ment aux statuts et au r�glement int�rieur.� Une menace � peine voil�e de faire actionner la commission de discipline � l�encontre des meneurs du mouvement de redressement. Car, pour Belkhadem, le temps est �� la pr�paration des prochaines �lections qui ne seront vraiment pas faciles�. Il annonce d�ailleurs l�installation �dans les jours � venir d�une structure de pr�paration de ces �lections�. De m�me qu�un groupe de travail, compos� d�experts charg�s d��tudier les comportements sociologiques de l��lecteur et dont les conclusions seront envoy�es � l�ensemble des mouhafadhas. Belkhadem en appelle aussi aux organisations estudiantines affili�es aux partis �de prospecter parmi les �tudiantes� pour pouvoir pr�senter des listes contenant 30% de femmes au moins. �Car le poids des traditions dans certaines r�gions du pays rend la chose extr�mement difficile.� �L�invitation du Maroc par les pays du Golfe vise l�Alg�rie� Au sujet des r�formes politiques annonc�es par Bouteflika, c�est simple : Belkhadem en revendique la paternit�. �Nous consid�rons, au FLN, que ces r�formes-l�, et leur annonce, nous sont destin�es en premier lieu en ce sens que nous �tions les premiers � les revendiquer.� Le chef du FLN et ministre d�Etat, repr�sentant personnel du pr�sident de la R�publique, insistera sur ce point. �La r�vision en profondeur de la Constitution, les lois sur les partis, les �lections et l�information, le code de la commune et de wilaya, la femme, tous ces points, nous les avons demand�s depuis 2008. Nous avons m�me install� des groupes de travail compos�s de cadres du parti et d�experts. Cela nous avait d�ailleurs valu une f�roce campagne de presse.� S�estimant bien en position de force, il encha�ne, offensif, avec �les �v�nements de janvier dernier �. Pour lui, �il s�agissait d�un mouvement d�essence sociale que certains ont tent� d�exploiter pour balancer � nouveau l�Alg�rie dans une spirale de violence. Certes, certaines franges de la jeunesse ont suivi ce mouvement mais les mesures urgentes et importantes prises pour stabiliser le march� ont remis les contestations dans leur nature sociale�. Il n�omettra pas, ensuite, de s�en prendre �� certaines cha�nes satellitaires et ceux qui se sont �rig�s en de pr�tendus analystes et sp�cialistes de l�Alg�rie, et qui pr�voyaient le chaos dans notre pays dans le sillage de ce qui s��tait pass� dans le monde arabe. Ces gens-l� feignent d�oublier que l�Alg�rie ne vit pas dans la r�pression et la privation des libert� et qu�elle a entam� des changements radicaux depuis deux d�cennies�. Cela dit, la transition �tait trouv�e pour �voquer la br�lante question libyenne. �Nous refusons l�ing�rence �trang�re en Libye et nous estimons que les mesures adopt�es � ce jour ne vont pas dans ce sens.� Pour le ministre d�Etat, m�me s�il s�exprimait en sa qualit� de SG du FLN, �nous craignons que ce qui se passe en Libye soit un �pisode d�une longue s�rie qui a commenc� au Soudan et que seuls les auteurs de ce plan horrible savent o� elle s�arr�tera�. Mais le tir le plus cibl� sera destin� au Maroc et aux pays du Golfe. �Il se pourrait que l�invitation surprenante et �trange lanc�e par le Conseil de coop�ration du Golfe en direction de nos fr�res au Maroc ne soit qu�un autre �pisode qui vise � inciter l�Alg�rie � d�tourner son regard de ce qui se passe sur ses fronti�res Est. Qu�ils sachent que les Alg�riens n�oublieront jamais leurs fr�res libyens avec qui nous partageons le voisinage mais aussi des liens de sang, d�histoire et de religion.� Cette attaque en r�gle de Belkhadem vient apr�s celle, tout aussi claire, d�Ahmed Ouyahia accusant le Maroc de vouloir impliquer l�Alg�rie dans le conflit libyen. A pr�ciser que le Conseil de coop�ration du Golfe a officiellement invit� le Maroc � y� adh�rer.