La séparation entre l'assurance vie et non vie décidée par le gouvernement depuis cinq années maintenant en vertu de la loi 04- 06 du 20 février 2006 complémentaire est effective depuis le 1er juillet dernier. «Les premiers produits d'assurance de personnes sont disponibles à partir de cette date», a indiqué jeudi dans une conférence Lamara Latrous, P-DG de la SAA et président de l'Union algérienne des assurances (UAR), étant donné que le ministère des Finances a refusé un délai supplémentaire aux compagnies d'assurances aujourd'hui contraintes de s'engager dans la course au risque de perdre leurs portefeuilles. Cette interdiction a engendré, début juillet, un désarroi auprès des clients, qui se sont vus refuser la souscription ou l'achat de ces produits d'assurance, notamment l'assurance voyage, auprès des compagnies, qui n'ont pas encore appliqué ce nouveau dispositif. Toutefois, M. Latrous a rassuré à ce propos que les trois sociétés autorisées par le ministère des Finances à activer dans cette branche (Taamine Life Algérie, filiale de la CAAT, Caarama Assurance SPA, filiale de la CAAR et la Société de prévoyance et de santé (SAPS), issue d'un partenariat entre la SAA et la compagnie française Macif) qui ne disposent pas encore d'un réseau de vente, sont en mesure avec les 500 agences de leurs compagnies mères à assurer la commercialisation de ces produits à travers tout le territoire national. Les compagnies qui n'ont pas encore procédé à cette séparation, et devenues en vertu du nouveau dispositif des sociétés d'assurance de dommages, ont la possibilité de gérer leur ancien portefeuille d'assurance vie jusqu'a expiration des contrats ou les vendre à d'autres sociétés d'assurance agréées, a encore expliqué le président de l'UAR. La réglementation en vigueur exige un milliard de DA comme capital social pour la création d'une société d'assurance de personnes. Conséquence : les anciennes compagnies n'ont plus le droit d'exercer si elles n'entament pas la séparation entre leurs activités d'assurance dommages et d'assurances vie. Le comble c'est que la majorité d'entre elles relevant du secteur privé n'ont pas les moyens de le faire. Sachant qu'elles ont jusqu'au 11 décembre 2012 pour se mettre au diapason de cette nouvelle disposition. Un comble quand on sait que le marché de l'assurance vie, une fois développé, peut engendrer des profits de 4 à 5 milliards de dollars annuellement. M. Latrous a souligné que les trois sociétés agréées qui se joignent à Cardif El Djazair, filiale du français BNP Paribas assurance, viennent enrichir le marché des assurances de personnes en Algérie, encore à la traîne, représentant à peine 10% du marché contre 60% dans les pays développés. Les assurances de personnes évoluent de 3% par rapport au 1er trimestre 2010.