La valeur du marché des assurances de personnes en Algérie est estimée à environ 4 milliards de dollars. Néanmoins, la branche assurance des personnes peine à se développer en Algérie, représentant seulement 7% de la production globale du secteur des assurances, contre 50% dans plusieurs pays développés. Au premier semestre 2010, la production de cette branche s'est chiffrée à 3,7 mds de dinars, soit une progression de près de 17% par rapport à la même période de 2009, contre environ 5 milliards de dinars pour toute l'année précédente. Aussi, le marché des assurances algérien est actuellement prêt à abriter des compagnies mixtes. C'est dans ce contexte bien particulier que le président de l'Union générale des assurances (UAR), Amara Latrous, a indiqué, hier, à l'Agence presse service qu'une dizaine de compagnies d'assurance publiques et privées négocient la création, d'ici à mars prochain, de filiales d'assurances des personnes. Et M. Latrous de préciser que la création de filiales assurance des personnes vient en application de la loi 06-04 sur les investissements qui a accordé aux compagnies d'assurance un délai de cinq années, jusqu'à mars 2011, pour procéder à la séparation effective entre les assurances des personnes et celles des dommages. Le lancement de ces filiales dépendra toutefois de l'aboutissement des négociations déjà entamées entre ces compagnies et des partenaires nationaux et étrangers, notamment des tunisiens et des français a-t-il noté. Il faut préciser, dans ce sens, que des partenariats sont en discussions entre d'autres compagnies algériennes et françaises notamment. Ces dernières ont montré un intérêt particulier pour le marché algérien depuis le règlement du contentieux entre les deux pays en 2008. Ainsi, AXA vient de finaliser la création de ses deux filiales en Algérie, l'une dans l'assurance dommage et l'autre dans l'assurance-vie. Ces deux filiales compteront cinq actionnaires : Axa France (45%), Fonds national d'investissement (FNI - public, 30%), le groupe privé Cevital (10%), la Banque extérieure d'Algérie (10%) et le groupe public de bâtiment et de travaux publics Cosider (5%). Le marché algérien qui compte 17 compagnies d'assurance, en majorité du secteur public, va attirer des investisseurs de la région du Maghreb qui sont intéressés par les opportunités qu'il offre. D'un autre côté, la filiale assurance des personnes de la compagnie SAA sera lancée fin 2010 en partenariat avec la compagnie française Macif, et deux autres banques publiques (Badr et BDL), a fait savoir le P-DG. La filialisation des activités des compagnies des assurances apportera "un nouvel élan au secteur" des assurances en pleine expansion, soutient M. Latrous. Il est enfin utile de relever que M. Latrous table sur un chiffre d'affaires en hausse du secteur des assurances en 2010, à près de 90 milliards de dinars contre 76,5 milliards de dinars en 2009.