Le ministre de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication, Moussa Benhamadi a ouvert, hier, à Alger, la seconde réunion préparatoire de coordination après celle de Abuja (1er au 3 février 2011) en vue de la prochaine conférence mondiale des radiocommunications prévue à Genève du 23 au 17 février 2012. Le ministre algérien a rappelé que l'objectif des 34 pays présents à ce rendez-vous est la «coordination des positions du continent sur les diverses questions liées aux radiocommunications». Elles ont trait à la part de ces pays dans l'attribution des fréquences, au retard dans l'adoption de la technologie numérique… L'Afrique «devra peser avec ses 27 % de voix au sein de l'Union internationale des télécommunications pour faire des propositions constructives», notamment sur la «répartition des fréquences, le brouillage et la résolution de la fracture, numérique», selon M. Messahel, ministre délégué aux Affaires maghrébines. Pour ce qui est du premier défi, bien que les fréquences enregistrent «une saturation», le continent est en droit de revendiquer «une répartition plus équitable», dit-il. Second point, le brouillage auquel se livrent certains Etats, au détriment des pays africains, via le débordement des fréquences. Enfin, le délégué algérien a souhaité que les pays africains puissent trouver auprès de ses partenaires des autres régions du monde «l'appui technique nécessaire pour réduire sa fracture numérique».M. Messahel a réitéré la position, la plus récente, adoptée lors du dernier sommet en Guinée Equatoriale, par les chefs d'Etats africains pour la «coordination de toutes les positions relatives au développement», à l'instar des discussions sur la réforme de l'ONU et, enfin, la prochaine rencontre de Genève. Pour M. Benhamadi, les pays africains auront tout le temps de se concerter (la conférence d'Alger se tient du 11 au 14 juillet) d'autant plus que, d'ici là, il devrait y avoir une nouvelle donne sur le paysage des communications, plus exactement «une libération de fréquences, à travers le passage des radiotélévisions analogiques aux radiotélévisions numériques. Pour le SG de l'Union africaine des télécommunications, Soumayla Abdoulakarim, la prochaine conférence de Genève a inscrit huit points à son ordre du jour, la rencontre d'Alger devra «finaliser les propositions adoptées à Abuja». Les délégués africains, par le choix porté sur l'Algérie dans l'accueil de ce rendez-vous ne cachent leur souhait de lui rendre hommage d'autant que divers projets nationaux comme le réseau de fibre optique ont des incidences qui intéressent la plupart des pays de la région.