Pour la première fois, l'Algérie a décidé de porter plainte contre l'Espagne, accusée de brouiller depuis plusieurs mois ses fréquences radioélectriques. Cette décision a été annoncée par Cherif Djedaï, directeur général de l'Agence nationale des fréquences, lors d'une conférence sur la 2e réunion régionale préparatoire du Groupe Afrique pour la conférence mondiale des radiocommunications. M. Djedai a affirmé que notre pays se prépare sérieusement à défendre ses droits et exiger des explications à l'Espagne, qui lui brouille ses fréquences depuis quelques mois, lui causant des perturbations considérables, notamment sur le plan économique et politique. Pour ce faire, tout un travail d'investigation doit avoir lieu. Le même intervenant a expliqué que «tous les pays du monde disposent d'un système de fréquence pour intercepter le brouillage». Les pays sont tenus à respecter le partage des fréquences, définies suite à des négociations internationales. Pour éviter les brouillages préjudiciables entre les pays, il y a eu un consensus au niveau mondial sur leur utilisation, soit une coordination de leur utilisation dans le cadre d'organismes internationaux. Le consensus est donc l'objet des conférences des radiocommunications organisées chaque quatre années. Ces rencontres, selon Mahiedine Ouhadj, directeur d'études au ministère de la poste et des TIC, sont un enjeu considérable. Ils constituent, entre autres, un moyen pour les pays de faire entendre leurs voix. La 2e réunion préparatoire à Alger prévue du 11 au 14 juillet intervient après celle organisée en février dernier à Abuja (Nigeria). Elle verra la participation de pas moins de 54 pays africains. Selon le directeur de la communication du ministère de la Poste et des TIC, Zohir Meziane, plusieurs dossiers seront au menu. Il s'agit notamment d'examiner le rapport de la réunion d'Abuja, de revoir le rapport de la réunion de préparation de la conférence (RPC) de l'UIT tenue à Genève, de formuler au préalable des points de vue et des propositions-positions communes africaines et de mettre au point des procédures de coordination nécessaires et des dispositions de coordination des activités au cours. Il est fort possible, également, que le dossier de l'introduction de la 3G et la 4 G soit discuté.