Photo : Slimen S.A. «La situation financière d'Air Algérie ne lui permet pas de procéder à d'importantes augmentations de salaires». Le ministre des Transports, Amar Tou, l'a affirmé hier en marge du lancement de la formation des personnels de la RATP-El Djazair, exploitant du métro d'Alger. Il a, à l'occasion, souligné que la situation actuelle ne lui permet pas de satisfaire toutes les doléances. Les protestataires ont exigé une hausse de salaire de 106%. Ceci risque de générer une contestation du même genre au sein des autres corps de la compagnie, a estimé le ministre. «S'il faut augmenter le salaire du personnel navigant commercial, il faudrait faire autant pour le personnel navigant technique et celui de la maintenance», a souligné M. Tou, ajoutant que les personnels de la compagnie doivent trancher certaines questions tout en tenant compte de sa situation. Tout en précisant qu'Air Algérie n'est pas en difficulté financière, il a souligné que le fait de puiser dans ses finances lui serait préjudiciable. Il a jugé opportun de rappeler que les pouvoirs publics ont redressé la compagnie financièrement. «Autant lui éviter toute dégradation dangereuse», a-t-il relevé. Le ministre s'est, par ailleurs, refusé de se prononcer sur les pertes occasionnées suite au débrayage du personnel. Il s'est contenté d'affirmer que la compagnie procédera à une évaluation des pertes. Le département des Transports a accordé des autorisations illimitées de vols supplémentaires et d'affrètement d'avions. Une démarche qui a permis à la compagnie d'affréter 10 avions gros porteurs et de programmer 46 vols supplémentaires essentiellement vers la France. Un dispositif d'urgence pour couvrir les besoins des voyageurs en cette période de pointe. Le ministre n'a pas manqué de souligner que même le pavillon français ne pouvait aller au-delà de cette offre (vols supplémentaires et affrètement d'avions) en raison de la forte demande en cette saison de l'année.