Le ministre des Transports, Amar Tou, a affirmé hier à Alger que la situation financière de la compagnie aérienne nationale Air Algérie ne permet pas d'accéder aux revendications du personnel navigant commercial (PNC). «Les possibilités financières d'Air Algérie ne le permettent pas, car quand on donne 20% ou 106% il ne faut pas oublier que les autres corps (d'Air Algérie) demandent la même chose», a-t-il déclaré à la presse en marge de la visite du centre de formation de la RATP El Djazaïr, cité par l'APS. «Si vous donnez un centime de plus au personnel navigant commercial (PNC), il faut aussi accorder la même chose aux personnels navigant technique et celui de la maintenance», a-t-il précisé. «Ils sont tous (les personnels d'Air Algérie, NDLR) responsables pour prendre en considération la situation d'Air-Algérie en matière financière», a précisé M. Tou, tout en ajoutant qu'«Air Algérie n'est pas en difficulté financière». «La compagnie a été redressée financièrement par les pouvoirs publics (...) mais il ne faut pas qu'on soit à l'origine d'une dégradation dangereuse d'Air Algérie», a-t-il averti. «Je crois que les deux parties sont en mesure d'arriver à une entente qui préserve l'avenir d'Air Algérie», a ajouté le ministre qui a dit «espérer» parvenir à une solution à ce différend. Le ministre a précisé que les décisions prises jusqu'ici pour régler ce problème ont été élaborées «en concertation entre le PDG d'Air Algérie et le ministère des Transports sous les orientations permanentes du Premier ministre». Interrogé sur les répercussions financières de cette grève sur Air Algérie, M. Tou a répondu que la compagnie allait procéder à une évaluation des pertes financières causées par ce débrayage. Pour faire face à cette situation d'urgence, l'Etat a procédé, au troisième jour de la grève, «à l'alimentation des comptes d'Air Algérie à l'étranger et que la compagnie n'a pas utilisé», a encore précisé le ministre à l'APS.