Si sa vocation première est de mettre en valeur les vestiges archéologiques d'une histoire - algérienne - frappant ses racines dans les temps lointains, il faut bien dire que le musée national des antiquités et des arts islamiques, constitue lui-même, un patrimoine ... Si sa vocation première est de mettre en valeur les vestiges archéologiques d'une histoire - algérienne - frappant ses racines dans les temps lointains, il faut bien dire que le musée national des antiquités et des arts islamiques, constitue lui-même, un patrimoine - matériel - de valeur, tant par son architecture de type néo-mauresque, que par sa construction qui remonte à… 1897. D'où le souci aujourd'hui de prendre en charge une bâtisse vieille de plus d'un siècle, qui abrite des trésors, de très loin, plus vieux, tout aussi précieux les uns les autres. D'où également le souhait de Mme Houria Cherid, la directrice du musée, d'en faire un haut fait de la culture et de l'histoire, ouvert à toutes les couches sociales. «Le ministère de la Culture nous a donné tous les moyens afin d'équiper le musée selon les standards internationaux », assure la directrice, qui parle d'une nouvelle scénographie qui est fin prête et n'attend que l'achèvement des travaux de réhabilitation de l'immeuble pour l'installer. Une scénographie dont on a vu un échantillon lors de l'exposition grandiose intitulée «De Ikosim à El Djazaïr», qui a eu lieu lors de la manifestation Alger, capitale de la culture arabe 2007. On se rappelle des techniques muséales ultra développées que les organisateurs ont mis à la disposition de cette exposition qui a eu un grand impact aussi bien populaire que médiatique. Ce n'est pas tout puisque Mme Cherid nous parle - et nous laisse sur notre faim - de nouvelles collections qui viendront bientôt enrichir le précieux patrimoine du musée. Voilà donc ce qui pousse Mme Cherid à exhorter les citoyens pour visiter le musée, d'autant plus que le coût de la visite - 20 DA - est dérisoire. « Il n'y a pas assez de visiteurs, se désole-t-elle, en ajoutant que beaucoup de citoyens qui ne résident pas à Alger ignorent même l'existence de ce musée». Il est vrai qu'à l'exception de quelques classes d'écoliers, des universitaires ou quelques délégations étrangères, très peu sont ceux qui s'y aventurent. Durant l'année 2008, le nombre des visiteurs a atteint les 4070. Un chiffre qui reste en-deçà des attentes et surtout par rapport aux richesses archéologiques offertes par le musée. C'est pourquoi, Mme Cherid appelle la presse à s'impliquer davantage dans la vulgarisation et la mise en valeur du patrimoine culturel. Déjà qu'elle a mis sur pied une équipe d'archéologues très dynamiques pour accompagner les visiteurs. Tout un service d'animation existe pour ce faire, sans parler d'une riche et précieuse bibliothèque ouverte à toute personne intéressée par l'histoire et le patrimoine antique de l'Algérie. Pour rappel, le musée national des antiquités et arts islamiques connaît depuis, quelque temps, un regain d'activités telles que les expositions, les ateliers de formation et d'apprentissage pour les écoliers…