Photo : Makine F. Le ministre du Commerce rassure : les prix des produits alimentaires vont connaître une baisse d'ici une semaine. C'est ce qu'a indiqué, hier, à Alger, Mustapha Benbada qui s'est exprimé lors d'un point de presse tenu en marge de sa visite d'inspection au marché de gros d'Eucalyptus à Alger. Le ministre a imputé la responsabilité de cette hausse vertigineuse des prix constatée à la veille du mois de ramadhan aux mandataires, producteurs ainsi qu'à la défaillance de la chaîne de distribution avant que «la loi de l'offre et de la demande fasse le reste». Mais ce n'est pas tout. «La flambée, c'est, aussi, la faute aux consommateurs», ajoute encore le ministre du Commerce. Comment ? «On a l'impression que les citoyens découvrent de nouvelles habitudes de consommation à la veille du ramadhan. Ils augmentent en cette période leurs achats en produits alimentaires alors que le bon sens aurait été de garder le même rythme d'avant ce mois», estime-t-il. Conséquence : «Ce comportement n'est pas sans créer un déséquilibre entre l'offre et la demande d'où cette envolée des prix». Toutefois, M. Benbada a annoncé qu'il n'y aura pas de pénurie. Afin de juguler cette tendance haussière, le représentant du gouvernement fera savoir que cette mission est l'affaire de tout un chacun et pas seulement de son département. Sur la différence des prix appliqués au niveau marchés de gros et ceux de détail, il soutient que la faille réside dans la chaîne de distribution. Pour y remédier, le même responsable fera savoir que son département a pris en charge ce volet, à travers un programme de réalisation de nouvelles infrastructures et la réhabilitation de celles existantes. C'est ainsi qu'il a indiqué qu'une enveloppe de 10 milliards de dinars a été dégagée pour l'actuel quinquennat. Mustapha Benbada est formel : sans ces nouvelles infrastructures, notamment de proximité, la problématique de hausse des prix ne sera pas résolue. LES COMMERÇANTS DENONCENT DES PRIX FACTICES Au cours de cette visite au niveau du marché de gros des Eucalyptus, les responsables de cette espace ont affiché les prix. La tomate est cédée entre 25 et 60 dinars le kilogramme, selon la qualité, la laitue entre 30 et 45 dinars, la pomme de terre s'affiche à 40 dinars, la courgette entre 30 et 60 dinars alors que la carotte est cédée entre 55 et 70 dinars. Le prix de la datte, produit prisé en ce mois, est affiché entre 130 et 500 dinars et le citron oscille entre 90 et 180 dinars. Mais voilà, selon certains commerçants interrogés sur les lieux, ces prix sont factices. Ils ont cité, histoire de mieux convaincre, l'exemple des dattes qui, à leurs dires, ne se vend pas à 130 dinars, mais beaucoup plus dépassant même le seuil des 500 dinars.