Abdelkader Bendamèche, membre du Conseil national économique et social, professeur du patrimoine culturel et producteur d'émissions de radio et de télévision, estime qu'en dépit des comportements négatifs des gens durant le ramadhan, la société algérienne demeure respectueuse du jeûne. A l'annonce de l'iftar, comment ça se passe chez vous ? Je ne suis pas différent des autres musulmans. Le jeûne est rompu avec deux ou trois dattes, quelques cuillerées de soupe, puis une gorgée d'eau avant d'accomplir la prière. Le Festival du chaâbi qui se déroule actuellement au Théâtre national algérien et dont vous êtes le commissaire, est-il pour vous une charge supplémentaire par rapport au ramadhan ? Je parviens à gérer et à fractionner mon temps. Je considère ce mois béni comme une école spirituelle à même d'inculquer les valeurs de patience et de fraternité. Le mois de Ramadhan est une période de spiritualité qui enseigne à l'homme les valeurs de patience et de fraternité et rappelle les notions de gestion et d'organisation du temps. C'est aussi une occasion qui permet à toutes les composantes de la société de vivre solidaires, à travers les actions caritatives et la compassion avec les pauvres et les nécessiteux. Mais dans la réalité, on constate parfois certaines attitudes comme les querelles et une surconsommation. Quel commentaire faites-vous ? Ce sont de mauvaises habitudes qui s'éloignent des préceptes de l'Islam. En dépit de ces comportements négatifs, la société algérienne demeure une société qui respecte le jeûne. La preuve, la grande affluence des fidèles notamment des jeunes dans les mosquées, en particulier pour l'accomplissement des prières surérogatoires. Un mot sur la production télévisuelle algérienne durant ce mois de ramadhan ? Comme à l'accoutumée, les Algériens accueillent ce mois sacré par une production télévisuelle généralement dense. Cette année, on remarque une amélioration dans la production de feuilletons télévisés, à travers des programmes artistiques, religieux, sociaux et des débats.