Des familles oranaises préfèrent rompre le jeûne au bord de la mer, surtout que cette année le Ramadhan coïncide avec la saison estivale. Elles tentent, à travers cette expérience, d'apprécier le mois sacré dans une ambiance estivale, autour d'une table comportant des plats traditionnels divers et variés. Une sensation rare sur fond d'air marin rafraîchissant. Si beaucoup de gens se sentent mieux chez soi pendant l'iftar, savourant des mets devant la télévision, d'autres entendent «joindre l'utile à l'agréable» en pareille période marquée par la chaleur et la beauté de la mer. Des familles des communes côtières préparent le manger à la maison et se rendent peu avant l'iftar, paniers et glacières, dans les plages dotées d'éclairage public et louent des tables chez des concessionnaires qui proposent également d'autres prestations à leurs clients après la rupture du jeûne. Nabil, un habitant de la commune de Bousfer qui a passé deux soirées pareilles en famille au début du Ramadhan, trouve que ça a été une expérience sensationnelle qui casse la routine singulière au mois sacré. Abdelatif affirme que sa famille a pris goût à l'iftar «pieds dans l'eau», après qu'elle a eu une première expérience de ce genre cette année à cause de la canicule. «Tous les membres de ma famille sont tentés de la recommencer, tellement elle était passionnante et amusante», a-t-il dit. Un père de famille, Lotfi, qui a trouvé lui aussi un grand plaisir dans l'iftar au bord de la mer, a déclaré «aussitôt le jeûne rompu, avec des dattes et une gorgée de lait, mes enfants se sont précipités à se jeter dans l'eau, avant de reprendre ensuite le manger». Il envisage de recommencer avant la fin du mois sacré cette expérience, bien qu'il habite à Hai El Menzeh (ex-Canastel), localité située à plus de 20 km de la plage de Cap Falcon, sa plage préférée.