L'Algérie abrite à partir d'aujourd'hui une conférence internationale sur le partenariat, la sécurité et le développement entre les pays du champ du Sahel et les partenaires extra-régionaux qui aura pour toile de fond la problématique de la lutte antiterroriste et aussi et surtout la crise libyenne et ses retombées sur la région du Sahel. La Conférence d'Alger sur le partenariat, la sécurité et le développement entre les pays du champ du Sahel et les partenaires extra-régionaux, représente une opportunité pour sensibiliser les différents partenaires à s'impliquer dans les efforts de développement de la région du Sahel et consolider la stratégie de la sous-région dans la lutte contre le terrorisme. Il s'agit donc pour les participants à cette conférence, première du genre et prévue pour les 7 et 8 septembre, de créer une «synergie» entre les quatre pays du champ (Algérie, Mauritanie, Mali, Niger) et leurs partenaires extra-régionaux sur les plans politique, militaire et sécuritaire. Outre les quatre pays du champ, 38 délégations représentant le système des Nations unies, les partenaires bilatéraux, notamment les cinq pays membres du Conseil de sécurité, les bailleurs de fonds et les organisations régionales prendront part à cette conférence, en plus de l'Union européenne et d'autres puissances internationales. Cette rencontre traitera de trois grands thèmes liés essentiellement à la lutte antiterroriste, la lutte contre le crime organisé et les voies et moyens à même d'accompagner les pays du Sahel dans leurs stratégies de développement. La conférence, qui intervient dans un contexte marqué notamment par la situation en Libye et ses répercussions sur la région, devrait amener les pays de la région (Algérie, Mali, Niger et Mauritanie) à échanger des informations sur cette nouvelle préoccupation, notamment sur le volet relatif à la circulation des armes et le retour massif des travailleurs de la Libye, issus des pays de la région. Du fait de l'importance de la rencontre d'Alger et des thèmes qui seront abordés, les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies prendront part à ce rendez-vous, aux côtés de l'Union européenne et d'autres puissances internationales. Des centres internationaux spécialisés participeront à la conférence, notamment le Centre international de lutte contre le terrorisme et le Centre de Genève de lutte contre le trafic de drogue. Les bailleurs de fonds traditionnels dans la région devraient aussi être présents, à savoir la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et la Banque islamique africaine. Au total, 38 organisations mondiales prendront part à cette conférence. Cette rencontre abordera sans nul doute la question du crime organisé et du trafic de drogue d'autant plus que ces fléaux prennent de l'ampleur et deviennent une véritable menace pour la région autant que le terrorisme, comme elle planchera également sur le développement socio-économique de la région du Sahel car ce volet est d'une importance «majeure» pour la stabilité des pays concernés. La conférence d'Alger se veut ainsi une occasion pour «sensibiliser» les partenaires à s'impliquer davantage dans les efforts de développement de la région du Sahel, en particulier dans le financement de certains projets. Dans ce contexte, l'Algérie a contribué au développement de la région, à travers une «importante participation» dans la réalisation de différents projets de développement, à l'exemple de la route transsaharienne. La tenue de cette rencontre avait été décidée lors de la réunion ministérielle de Bamako, le mois de mars 2011 au cours de laquelle l'accent a été mis sur la coopération entre les pays du Sahel et avec leurs partenaires pour renforcer les capacités d'appropriation de la lutte antiterroriste par les quatre pays du champ. Il s'agit en somme pour les participants à la conférence d'Alger de créer une «synergie» entre les quatre pays du champ et leurs partenaires extra-régionaux sur les plans politique, militaire et sécuritaire. Il faut souligner dans ce sillage que les objectifs de cette conférence étaient au centre de la conférence de presse animée, avant-hier, par le ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Il avait relevé, à cette occasion, le caractère «exceptionnel» de la participation à cette conférence. Outre les quatre pays du champ, 38 délégations représentant le système des Nations unies, les partenaires bilatéraux, notamment les cinq pays membres du Conseil de sécurité, les bailleurs de fonds et les organisations régionales prendront part à cette conférence.