Photo : Lylia M. Le Comité national de mise à niveau des PME, chargé de gérer le Fonds national du même nom, sera installé aujourd'hui. Le comité, prévu depuis longtemps notamment à travers le décret de 2006, n'est toujours pas opérationnel. Ce qui a donné lieu à quelques questionnements. M Bensaci, président du Conseil national consultatif de la PME, nous a confirmé, pour sa part, que cette installation interviendra au niveau du ministère, le comité aura la charge d'établir tout de suite son règlement intérieur. C'est l'arrêté de désignation de ses membres qui a été, semble-t-il, à l'origine de ce «retard». Ce comité sera la cheville ouvrière de la gestion du Fonds de mise à niveau des PME et qui atteint un montant de 380 milliards de dinars. La gestion de la mise à niveau des PME, notamment celle réalisée dans le cadre du programme Meda avec l'Union européenne, a toujours suscité des critiques de la part des patrons d'entreprise qui ont mis l'accent sur les «résultats insuffisants». Le comité national chargé de gérer le Fonds national de mise à niveau des PME est présidé par le ministre chargé de la Petite et Moyenne entreprise ou son représentant, et comprend plusieurs membres représentant différents ministères, à raison de deux chacun. Il est ouvert à d'autres organismes comme l'Agence nationale de développement de la petite et moyenne entreprise (ANDPME), le Consultatif pour la promotion des PME (CNC-PME), la Caisse de garantie des crédits d'investissements pour les PME (CGCI-PME), l'Association des banques et des établissements financiers (ABEF). Les membres de ce comité sont désignés par arrêté du ministre chargé de la PME sur proposition des ministres et organismes qu'ils représentent. Parmi ses attributions, le comité procède à l'examen de l'octroi de l'aide conformément à la fiche de synthèse transmise par l'ANDPME, le suivi et l'évaluation du programme national de mise à niveau des PME, l'impulsion de la réalisation du programme et «la proposition de mesures tendant à améliorer le fonctionnement du programme». Le Fonds, dira encore M. Bensaci qui prendra en charge la mise à niveau de 20.000 PME algériennes sur les quatre années à venir, accuse déjà un retard d'une année. Mais pour son fonctionnement, il dispose d'un «manuel de procédures» pour l'octroi des aides, rassure M. Bensaci qui ajoute que c'est «l'entreprise elle-même qui choisit son bureau d'études pour établir le diagnostic et les besoins de financement pour enfin suivre le cheminement qui aboutira à sa validation». Beaucoup d'entreprises sont en attente de pouvoir bénéficier de ces dotations, dans le tourisme et l'industrie, le BTPH, à l'exclusion de celles activant dans le domaine de l'énergie et de l'agriculture.