Le comité ad hoc chargé de réfléchir sur la problématique du développement et du renforcement des capacités des PME a été officiellement installé hier à la résidence El Mithak. Composée de membres du Conseil national économique et social, des représentants du Conseil national consultatif/PME, cette commission se penchera sur les moyens susceptibles d'assurer le développement des PME en Algérie. Ainsi, les cinq groupes de ce comité se chargeront d'étudier les difficultés que rencontrent les PME et de trouver des solutions en parallèle. Les besoins des PME algériennes sont, pour rappel, nombreux. Ils sont, entre autres, d'ordre financier et managérial. Globalement, il y a aujourd'hui absence des conditions nécessaires pour assurer la compétitivité des entreprises. Donc, c'est pour arrêter une démarche cohérente pour la promotion des PME que le CNES et le CNC/PME ont décidé d'installer le comité ad hoc. Mohamed Seghir Babes, président du CNES, a d'ailleurs souligné lors de son intervention la nécessité de coordonner les efforts entre les acteurs du terrain et les acteurs institutionnels, d'autant plus que «la volonté politique» est là. Car il s'agit, selon lui, d'assurer le passage d'une économie administrée à une économie de marché dont les PME constituent la base. «Il faut que les choses soient décidées et que les stratégies soient arrêtées», notera M. Babes à ce sujet, allusion faite à la nécessité de mettre une place un plan de développement pour les PME avec des mesures concrètes. Un point également soulevé par le ministre de la PME et de l'Artisanat, M. Mustapha Benbada, pour qui l'importance devrait être donnée aujourd'hui à la mise en place d'un dispositif institutionnel pour assurer l'organisation du secteur. Une organisation qui a, certes, déjà commencé mais qui a besoin d'être achevée pour entrer dans une nouvelle ère. «Après le dispositif institutionnel, je crois que nous allons entrer dans une nouvelle phase que j'appellerais la phase de développement.» Dans ce cadre, le département de Mustapha Benbada a arrêté un plan d'actions contenant une trentaine de propositions. Lesquelles concernent neuf axes liés directement à l'environnement de l'entreprise. Il s'agit des finances, du foncier, de la fiscalité, des débouchés, du développement humain, de la problématique des espaces intermédiaires, de l'appui institutionnel, de l'innovation et des nouvelles technologies et, enfin, des entreprises en difficulté. «Nous avons des propositions pour chaque axe», notera le ministre avant d'ajouter : «Nous avons enregistré un saut qualitatif en une année par rapport à ce qui a été fait en cinq ans.» Les commissions installées au niveau du ministère de la PME pour traiter ces dossiers ont commencé à proposer leurs recommandations notamment pour la mise à niveau qui connaîtra un nouveau souffle en 2010, selon le ministre. En somme, on annonce des mesures concrètes pour le développement des PME. «Une problématique qui a besoin d'être revisitée à la lumière des premiers enseignements de la crise économique mondiale», a estimé le président du CNC/PME, M. Bensaci, selon lequel la mise en place du comité ad hoc marque «une étape très significative» dans l'approche du développement de la PME. S. I.