Le président du Conseil national consultatif pour la promotion de la PME, Zaïm Bensaci, a dressé un bilan peu reluisant des programmes de mise à niveau Meda 1 et Meda 2. Pour lui, les objectifs assignés n'ont pas été atteints et il est donc " nécessaire de revoir ce qui a été fait et engager de nouvelles mesures pour éviter les erreurs du passé ". ". Invité, hier, de la chaîne III de la Radio nationale, le président du CNCPME s'est montré à la fois optimiste sur la teneur du nouveau programme de mise à niveau initié par le gouvernement non sans donner quelques orientations pour sa réussite. Zaïm Bensaci estime que le montant dégagé par le gouvernement pour cette opération, attendue par ailleurs par les opérateurs économiques, est " très important, de ce fait il n'est plus permis un nouvel échec ". Selon lui, la mise à niveau des PME coûtera " 3,5 milliards d'euros sur cinq ans ". Du jamais vu et l'invité de la radio le reconnaît dans ses propos, affirmant la détermination de l'exécutif à " asseoir une politique basée sur l'encouragement de la production nationale et en finir avec les importations ". Du coup, c'est la gestion de ces fonds qui inquiète et Zaïm Benbsci en est conscient et appelle à plus de transparence. La mission sera d'ailleurs confiée au Comité national de la mise à niveau qui comprend parmi ses membres le ministre de l'Industrie. Ce comité sera " installé prochainement, au plus tard avant la fin de l'année en cours ", a-t-il précisé. Des réunions sont déjà organisées pour peaufiner la composition humaine de ce comité. Dans son intervention, le président du CNCPP a beaucoup insisté sur l'importance de cette opération qui sera une occasion pour remettre sur les rails les entreprisses algériennes. Il s'agit de les faire bénéficier des aspects délaissés jusque-là, "comme le management " a-t-il dit, ajoutant que l'objectif n'est pas " quantitatif mais qualitatif ". En d'autres termes, le nombre de PME qui en bénéficieront importe peu face au défi d'avoir des entreprises compétitives. Zaïm Bensaci citera ainsi les exemples de réussite de nos voisins et appelle même les responsables du secteur à " s'inspirer de ces modèles ". Comme priorité, il a mis en avant la nécessité de " revoir la connexion entre l'entreprise et l'université et ce, dans le but de créer des start-up car la PME reste le fer de lance de toute économie "-a-t-il déclaré. La structure de nos entreprises doit être également revue car aujourd'hui la " majorité de nos PME sont familiales et l'ouverture de leur capital est plus qu'indispensable car cela leur permettra d'acquérir du savoir-faire ", a-t-il ajouté. Il en est de même pour le volet sous-traitance qui " n'est pas assez développé chez nous ". Zaïm Bensaci estime que dan le domaine de l'énergie, par exemple, la sous-traitance peut apporter le plus qui manque à notre économie.