L'enfant de la Casbah, cet homme qui a été le premier artiste lyrique à recevoir, en avril 1992, les insignes de l'Ordre du Mérite National, a été honoré cette fin de semaine au niveau de la maison de la culture Abdelkader-Alloula de Tlemcen. Cheikh et professeur Sid Ahmed Serri du haut de ses 85 ans, n'a pu retenir ses larmes, lors de l'évocation de son parcours et sa vie artistique. Car, depuis qu'il était enfant, cet artiste né aimait cette ambiance de la musique traditionnelle dans laquelle il a été bercé très tôt. Celle notamment du spectacle auquel son grand-père paternel, le grand cheikh de la zaouïa de Aïssaoua l'a plongé. Cet hommage qui s'inscrit dans le cadre de la manifestation «La Nouba, hommage aux grands maîtres», a été une occasion pour les mordus de cet art de connaître Serri, ce ténor de la musique chaâbi, qui s'est vu un certain avril 2007, recevoir un grand hommage rendu à la Sorbonne par ses anciens élèves, Farid Bensara, chef d'orchestre de l'ensemble El Maoussilia de Paris. Il est à noter que cette grande exposition «Nouba» ainsi que la série d'hommages et de rencontres consacrés aux grands maîtres de la musique andalouse, constituent, assurément, les moments forts du programme d'activités mis en place par le département patrimoine immatériel et chorégraphie de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011». La table ronde qui a été organisée abordant le parcours de Sidi Ahmed Serri a été animée par Fayçal Benkalfat et Beghdadi Nasr-eddine. Occasion où le coffret, anthologie et livre édités en hommage à Sid Ahmed Serri par Fayçal Benkalfat a été présenté. La soirée, quant à elle, a été marquée par un concert animé par l'association El Anadil de Chéraga.