A l'instar de tout le peuple algérien, la classe politique a suivi la partie opposant l'équipe nationale à celle du Rwanda pour le compte des éliminatoires jumelées CM-CAN 2010. Hier, en début de soirée (19h00), les représentants de la majorité des partis politiques n'étaient pas disponibles. «Rappelez-moi après le match». C'est la réponse qui revenait à chaque fois. «Bien sûr que je suis intéressé par le match. Comme la majorité du peuple algérien, je suis de près le parcours et les résultats de l'équipe nationale. J'espère voir notre équipe qualifiée au mondial prochain», dira le porte-parole du RND, Miloud Chorfi. Il ajoute qu'«il faut reconnaître que notre équipe nationale de football a redonné, aux jeunes en particulier, l'esprit nationaliste et l'amour des couleurs nationales». «Avec cette victoire, bien méritée, contre le Rwanda, je pense qu'il ne reste pas grand-chose à faire pour exaucer le rêve de tout un peuple», poursuit Miloud Chorfi. Pour M.Taâzibt du PT, «les Algériens sont de véritables fans du football». «Nous souhaitons, après cette victoire, que notre drapeau flotte au mondial. C'est le souhait de tout Algérien. Il faut dire aussi que le sport, d'une manière générale, est le seul domaine où toutes les parties de la société, avec leurs différences d'opinions et tendances, sont regroupées. C'est le cas d'ailleurs, de tous les pays du monde», poursuit ce membre du secrétariat national du Parti des travailleurs. «Dites-moi s'il y a un Algérien qui ne suit pas de près ou de loin le football», a convenu M. Tebal Nordine du MSP. Espérant, à son tour, la qualification des Verts à la coupe du monde, le représentant du Mouvement indique que «le football n'est pas seulement un sport, il a aussi quelque chose de politique. Les grandes nations ont généralement leurs équipes de football solides et compétitives, comme l'Allemagne et la l'Angleterre». Dans la même optique, le chargé de la communication du FNA, Mohamed Tine, souligne que la concurrence entre l'Algérie et l'Egypte pour la qualification au mondial est sortie de son cadre sportif pour prendre des dimensions politiques. «J'ai, à maintes reprises, entendu des hommes politiques égyptiens se prononcer sur cette compétition sportive. D'ailleurs, ils n'hésitent pas, dans leurs déclarations, à s'attaquer aux Algériens en évoquant les relations politiques et historiques entre les deux pays. Tout ça, pour dire que le football a dépassé le cadre sportif». De son côté, Adel Messaoud, du parti d'El Islah, qui souligne avoir suivi le parcours de l'équipe nationale lors de ces éliminatoires, estime que «notre équipe nationale a su en peu de temps reprendre sa place parmi les grandes nations du football, du moins au plan africain, et mérite grandement d'aller au mondial. Cela fait maintenant un quart de siècle que notre pays n'a pas pris part à une phase finale de la coupe du monde». Et d'ajouter que «de notre part, nous n'avons qu'à souhaiter une qualification à notre équipe. Car, évidemment, nous n'avons pas d'autre nation à supporter. Avec cette nouvelle victoire, notre équipe est bien partie pour le mondial. Nous sommes optimistes».