Photo: Horizons. A l'instar des fans du football, la classe politique a suivi la partie opposant l'équipe nationale à celle de l'Egypte. Hier, en début de soirée, les représentants de la majorité des partis politiques étaient injoignables. « Je ne peux vous parler maintenant. Rappelez-moi après le match ». C'est la réponse qui revenait souvent. « Le billet qualificatif à la CAN est certes assuré mais il va falloir joindre l'utile à l'agréable puisque nous ne sommes qu'à quelques minutes du mondial », dira le porte-parole du RND, Miloud Chorfi, peu avant le début de la partie. Celui-ci ajoute qu'«il faut reconnaître que notre équipe nationale de football a redonné, aux jeunes en particulier, l'esprit du nationalisme et l'amour des couleurs nationales ». Commentant le score final de la rencontre, M. Chorfi indique que « même si la qualification n'est pas encore assurée, l'espoir reste intact de voir notre onze en Afrique du Sud ». Le chargé à la communication du FLN, Saïd Bouhadja qui a tenu d'abord à dénoncer l'agression des joueurs de l'EN à leur arrivée en Egypte, indique que « cette agression a pesé lourd sur le côté psychologique des joueurs ». Et au porte-parole du FLN de supposer dans la foulée que « le but encaissé au début du match est dû essentiellement à la pression succédant l'agression et subie tout au long de du match par nos joueurs ». Le point de vue du FLN est partagé par Taâzibt Ramdane du PT, qui soutient que « l'agression dont ont été victimes nos joueurs a eu son impact ». S'agissant de l'ambiance « morose » régnant dans les différentes artères à l'issue du match, M.Taâzibt indique que « les Algériens sont de véritables fans du football et ce silence prouve l'attachement de tout un peuple à son équipe nationale ». « Il faut dire aussi que le football, voire le sport d'une manière générale, est le seul domaine où toutes les parties de la société, avec leurs différences d'opinions et tendances, sont regroupées. C'est le cas d'ailleurs, dans tous les pays du monde », poursuit ce membre du secrétariat national du Parti des travailleurs. « Dites-moi si y a un Algérien qui ne suit pas de près ou de loin le football », a convenu Mohamed Djoumoua du MSP. Le représentant du Mouvement a, à son tour, dénoncé l'incident du Caire mettant dans ses propos les autorités égyptiennes devant leur responsabilité quant aux dérapages qui pourraient en découler. « Le football n'est pas seulement un sport mais il a aussi quelque chose de politique », a-t-il soutenu. Dans la même optique, le chargé à la communication du FNA, Mohamed Tine, souligne que la course au mondial est sortie de son cadre sportif pour prendre des dimensions politiques : « vous n'avez qu'à rappeler les déclarations d'avantmatch, émanant notamment de la partie égyptienne pour comprendre la dimension qu'a prise le sport ». De son côté, Adel Messaoud, du parti d'El Islah, qui souligne avoir suivi le parcours de l'équipe nationale lors de ces éliminatoires, estime que « notre équipe nationale mérite grandement une participation au mondial de l'Afrique du Sud. Le score d'hier n'influera nullement sur le match barrage. Le grand débat sera ce mercredi au Soudan et nous restons optimistes de voir notre équipe nationale se qualifier ».