Photo : Mahdi I. Les Algérois à l'instar de citoyens d'autres wilaya du pays, ont vécu hier leur quatrième édition de la «Journée sans voiture». C'est dire que la quiétude a plané sur la capitale en cette belle journée ensoleillée. Les riverains ont investi les boulevards et les artères principales dès la matinée. Du coup, les boulevards paraissaient plus spacieux et plus propres comparativement aux jours ordinaires. Ils étaient ravis de circuler dans les rues réservées exclusivement aux piétons. Ce sont les enfants qui s'en sont donnés à cœur joie. Leur premier réflexe était de faire sortir leurs jouets, vélos, rollers et même des planches à roulettes pour exploiter à bon escient les rues d'Alger, quotidiennement envahies par les véhicules, le rush des citoyens et la pollution. Le bruit et le ronronnement des moteurs ont ainsi laissé place aux activités sportives et culturelles programmées pour l'occasion tout au long de la journée. Les principales artères d'Alger centre ont été donc fermées à la circulation automobile le temps d'une journée de 9h à 19 heures, afin de sensibiliser la population sur la menace qui pèse du fait de la pollution automobile. «Rouler moins, consommer moins et vivre heureux», c'est le slogan de cet événement organisé par la Radio Algérienne en étroite collaboration avec la wilaya d'Alger et le ministère de l'Environnement. Le premier coup d'envoi a été donné, hier, par le directeur général de la Radio nationale (ENRS), M. Tewfik Khelladi, à partir de Annaba, en présence des autorités locales et de représentants des secteurs d'activités impliqués dans la lutte contre la pollution urbaine. Un événement national qui vise à sensibiliser les citoyens autour des questions liées à l'environnement et à la qualité de vie. A titre indicatif, le tracé de la 4e édition de l'initiative écologique «Journée sans voiture», a été rallongé de quelques centaines de mètres. La zone fermée à la circulation automobile s'est étendue de la rue Didouche-Mourad à la place des Martyrs en passant par le boulevard du front de mer, englobant la Grande-Poste, la rue Asselah Hocine et les boulevards Zighout-Youcef et Che Guevara. Mais bien que plusieurs personnes approuvent cette initiative, d'autres révèlent qu'il y a plus important que cette journée. Pourquoi se priver de véhicule tout au long de la journée ? s'est interrogée Farida, fonctionnaire. «Une journée sans véhicule ne va pas résoudre le problème de la pollution», dira-t-elle. Elle est soutenue par Meriem. «Si on parle d'écologie, il faut commencer par l'assainissement et inculquer la culture du civisme aux citoyens», dira cette étudiante.