Photo : Horizons. Les spéculations, quand ce ne sont pas des provocations et autres pressions habituelles de la «fibre» égyptienne dès que le nom de l'Algérie s'inscrit sur son parcours, ont débuté dès le tirage au sort pour la coupe du monde et la CAN 2010. Les Egyptiens, malgré les statistiques en faveur des Algériens dans les duels algéro-égyptiens, exhibent «naturellement» leur arme psychologique de «puissance» arabe. Et que fait l'Algérie pour contrer cette «harangue» d'une presse surexcitée et d'un peuple Savonarole ? La rue algérienne et la presse «tombent » dans la crédulité provoquée par le tintamarre et le bouillonnement du Nil. Même l'équipe (les Verts) panique. Sinon comment expliquer le soliloque «pyramidale» dès le tirage au sort qui a donné le Groupe C, particulièrement depuis la cinglante défaite de l'Egypte (3-1) à Blida. «Tout se jouera au retour, c'est-à-dire le match Egypte-Algérie car nous allons gagner tous les matches qui nous restent», avaient décidé l'Egypte et son vaste réseau de la communication et, bien sûr, son champ (chant) des coulisses toujours célèbre et efficace à travers l'Afrique et le monde arabe et dans les structures sportives. La dernière pression s'est abattue sur le match Algérie-Rwanda et a touché de plein fouet les «yeux» de l'arbitre que le président de la Fédération égyptienne de football a visé en demandant sa «surveillance». Samir Zaher (président de la FEF) a fait mouche : les arbitres ont privé l'Algérie d'un score fleuve. A un mois du match retour au Caire, l'Algérie devra rester sereine et concentrée. Et ce n'est pas à ce niveau de la compétition et de la responsabilité qu'on se laisse flouer ou berner par les «envies» des autres. A la guerre psychologique, une guerre du réalisme s'impose. S'il faut chauffer les prévisions, il est temps de se brancher sans faire dans le délire et le stress. Le 14 novembre, les Verts seront toujours aux commandes du groupe et devront réagir en tant que tels pour manœuvrer à leur guise le levier du yo-yo qui amuse l'adversaire. Il est aussi urgent pour la FAF (face au flou des règlements et leurs différentes lectures avancées jusque-là) d'éclairer l'opinion sportive mais aussi le groupe à Saâdane. Car il faut prévoir toutes les probabilités même si les Algériens devront jouer au Caire pour prouver leur force. La balle sera certes sur le terrain mais aussi dans les pieds de la presse algérienne, de Saâdane et surtout de Raouraoua.