Algohary : «On n'a plus que 50% de chances de nous qualifier» Ahmed Hassan : «La rencontre de la Zambie est notre dernier espoir» Comme nous l'avons rapporté dans l'une de nos précédentes éditions, le président de la Fédération égyptienne de football (FEF), Samir Zaher, avait déclaré que c'est le goal-average particulier qui sera pris en considération et non le goal-average général en cas d'égalité entre les deux équipes, alors que les règlements de la FIFA sont clairs à ce sujet. C'est le goal-average général, c'est-à-dire la différence de buts à l'issue de tous les matches, qui déterminera le vainqueur du groupe, en cas d'égalité entre deux équipes. Subissant la pression des médias égyptiens et la rue égyptienne, qui lui a réclamé des explications sur ce qu'il a avancé, Samir Zaher a changé complètement de langage et a reconnu dans une déclaration au journal Al Goumhouria que la FIFA prendra en considération le goal-average général. Le président de la FEF a rassuré en parallèlle le public égyptien que même dans ce cas, les chances de qualification au Mondial des Pharaons restent intactes. Zaher a déclaré que les hommes de Shehata sont capables de rééditer le scénario de 2002. «Le public égyptien ne doit pas s'inquiéter, car une victoire sur la Zambie gardera nos chances de qualification intactes. A chaque fois qu'on est acculés, on a réussi à s'en sortir à bon compte. Les Egyptiens doivent se rappeler de ce qu'on a fait des Algériens lors de la rencontre de 2002 lorsqu'on s'est imposé sur un quintuplé. Cela veut dire que nous sommes capables de marquer un grand nombre de buts lors de la rencontre retour, à condition de passer l'écueil zambien avec succès.» Il ne veut pas sortir par la petite porte Les analystes égyptiens sont unanimes à dire que le président de la Fédération Samir Zaher ne sait plus où donner de la tête en disant des choses et affirmer le contraire le lendemain à cause de la pression qu'il subit de toute part. Zaher est conscient que l'Histoire retiendra que l'Egypte a raté bêtement la qualification au Mondial dans son ère. Le président actuel de la FEF sait pertinemment qu'en cas de non qualification en Coupe du monde et le fait de ne pas avoir su exploiter une génération de joueurs qui a donné deux Coupes d'Afrique d'affilée à l'Egypte donneront plus de crédit à l'opposition qui réclame des changements radicaux afin de redorer l'image de la sélection égyptienne. Ahmed Hassan : «La rencontre de la Zambie est notre dernier espoir» «La prochaine rencontre contre la Zambie sera un peu spéciale et nous allons essayer de rééditer le même scénario de la précédente rencontre contre le Rwanda et de revenir avec les trois points. La Zambie est différente de l'équipe de Rwanda, nous allons donc prendre nos précautions et faire très attention afin de sortir vainqueurs et empocher les trois points mis en jeu. Le match de la Zambie est notre dernier espoir qui maintiendra le rêve de la qualification au Mondial, car un autre résultat que la victoire est synonyme d'une élimination.» Mohamed Shawki : «Je serai de tout cœur avec mon pays» « Je suis déçu d'avoir raté un tel match, mais je suis prêt à effectuer le déplacement en Zambie pour soutenir mes camarades. Nous devons tous être derrière les joueurs qui seront alignés le jour du match et les soutenir avec toutes nos forces afin qu'ils puissent gagner. Car nous n'avons d'autre choix que de gagner pour entretenir cet infime espoir de qualification et pour que le dernier match contre l'Algérie ne sera pas sans enjeu.» Algohary : «On n'a plus que 50% de chances de nous qualifier» L'ex-entraîneur de l'Egypte, Algohary, explique le parcours auquel aucun Egyptien ne s'attendait, juste après le déroulement du tirage au sort des groupes du second tour qualificatif combiné au Mondial 2010 et à la CAN 2010, par le «mauvais début de la sélection de son pays». Pour le coach égyptien. «L'excès de confiance à la veille de rencontres contre l'Algérie, la Zambie et même avant le match du Rwanda, le mauvais choix à chaque fois de l'équipe type, un mauvais équilibre dans le compartiment défensif, des occasions de but immanquables à chacun des matchs que je viens de citer. Enfin, le manque de renseignements sur l'adversaire, sont des facteurs non négligeables dont on n'a pas tenu compte. Et qui risquent de nous coûter la qualification au Mondial.» L'ex-entraîneur de la sélection des Pharaons a laissé entendre dans le même entretien accordé au magazine Arabian Business, que les chances des équipes arabes se sont amenuisées. «Il y aura trois places pour trois équipes arabes, seulement», dira-t-il. Les équipes arabes ne montrent plus grand-chose et sont incapables de bousculer l'ordre mondial, dans le domaine du football. «Le tirage au sort n'a pas non plus favorisé les équipes arabes. On constate que des équipes comme l'Egypte et l'Algérie ou l'Arabie Saoudite et le Bahreïn sont tombés dans le même groupe.» Selon Algohary, il faudra peut-être rajouter le nom de la Tunisie à deux autres noms de pays arabes parmi ceux que nous venons de citer. «J'espère que la Tunisie sera le troisième pays arabe à se qualifier au Mondial. Elle est en pole position pour se qualifier au mondial sud-africain», conclut Algohary dans le long entretien au magazine arabe.